La nouvelle série support réservée aux femmes, la F1 Academy démarre ce week-end en Autriche, mais la directrice, Susie Wolff, admet qu’il pourrait s’écouler une décennie avant qu’une femme ne soit sur la grille de Formule 1.
"Je pense que ce sera au mieux dans huit à dix ans si nous voulons être réalistes," explique l’épouse du patron de l’équipe Mercedes F1 et ancienne pilote d’essai Williams.
"Ce n’est pas seulement parce que nous manquons de vivier de talents féminins et ensuite de talents qui progressent dans les séries au-dessus, mais aussi parce que nous réalisons qu’il est incroyablement difficile d’accéder à la F1."
"C’est déjà difficile pour tous les pilotes masculins."
"Il n’y a que 20 places sur la grille et c’est pourquoi cela va prendre du temps."
Les voitures sont propulsées par un moteur de 174 chevaux, la série étant en fait conçue pour aider les pilotes à passer en Formule 3 pour rejoindre la route de la F1.
Wolff dit qu’il doit simplement y avoir plus de filles intéressées à poursuivre un rêve de Formule 1 afin de détecter davantage de talents.
"Ce sera un processus très lent et les chiffres ne changent pas de manière significative. Le vivier de talents est trop petit, donc les meilleurs n’arrivent pas au sommet."
La course inaugurale au Red Bull Ring ce week-end ne sera pas diffusée en direct à la télévision, mais la championne recevra un soutien financier capable de financer un volant en F3.
"Il n’est même pas question pour nous que le vainqueur ne progresse pas dans le sport. Il y a une telle envie de Stefano Domenicali et de la F1 pour que cela réussisse. Ce n’est pas seulement un exercice de style, une case à cocher pour la diversité, comme j’en ai déjà vu dans de nombreuses autres conversations. La F1 Academy doit permettre d’y arriver à long terme."