Avec la crise pandémique, la F1 a été contrainte de revoir en profondeur l’organisation de son calendrier, et projette tout de même, malgré la gravité de la situation, d’organiser encore 15 à 18 courses cette année.
Frédéric Vasseur, qui est le directeur d’une écurie, Alfa Romeo, devant lutter aujourd’hui pour sa survie, appréhende d’ores et déjà cette saison de sprint.
« 16 courses seraient mieux que 15, mais ce sera toujours mieux que 14 ! » commence-t-il par sourire au journal L’Équipe.
« Face à une telle incertitude, on, prendra ce qu’on nous donnera. La FOM, elle doit en être à la 200e version de son calendrier, et on ne sait même pas si on pourra courir avec du public. Et même si l’on pourra voyager. »
« On organise ce qui pourrait être la fin de saison en réfléchissant à l’organisation qui sera sans doute, de notre part, plus centrée sur la production que le développement. Les contraintes seront d’avoir un stock énorme de pièces [en raison de courses organisées d’affilée]. »
La F1 a d’ores et déjà décidé d’avancer la pause estivale d’août à mars, mais la durée de ladite pause pourrait ne pas suffire, puisque les usines devraient bien encore être à l’arrêt dans les prochaines semaines ou mois.
Frédéric Vasseur indique dès lors que la F1 est en train de réfléchir à une extension de cette trêve.
« C’est une possibilité que nous discutons déjà. Ce n’est pas facile. Nous sommes dans une incertitude qui nous empêche de nous projeter. On n’a pas l’habitude de cela. »
« Nous nous retrouvons privés de notre routine habituelle. Le sentiment général (…) c’est que le monde arrête de tourner autour de nous. (…) L’entreprise, aujourd’hui est à l’arrêt, même si nous conservons quelques fonctions autorisées par le règlement, comme le marketing et les ressources humaines. »