Sorti indemne de son effroyable accident de Silverstone, Guanyu Zhou est revenu sur les très longues secondes qu’il a vécues à bord de sa F1 lorsque celle-ci est allée s’encastrer entre la barrière de pneus et la clôture métallique, le tout suite à un contact au départ qui renversait sa monoplace.
Le pilote chinois a notamment craint que son Alfa Rome ne prenne feu lorsqu’elle est s’est retrouvée bloquée, et il reconnait qu’il n’avait aucune idée de l’endroit où sa C42 avait atterri.
"Lorsque je me suis retrouvé à l’envers, la première chose que j’ai faite fut d’enlever mes mains du volant car on ne sait jamais, vous pourriez les casser très facilement dans un tel crash," a déclaré Zhou ce jeudi dans le paddock de Spielberg.
"Alors que je partais en tonneaux, je savais que j’allais recevoir un impact massif car la voiture ne s’arrêtait pas, j’ai donc essayé de me mettre dans la position la plus sûre possible en attendant le dernier impact."
"Je maintenais mes mains en arrière et j’essayais de garder suffisamment de tension dans mon corps pour ne pas être projeté au moment de l’impact. J’ai pu le faire, et je n’avais donc plus qu’à attendre le dernier choc."
"Une fois que je me suis arrêté, je ne savais pas où j’étais parce que j’étais à l’envers, et c’est alors que j’ai senti qu’il y avait une fuite."
"Je ne savais pas si ça venait de mon corps ou de la voiture, j’ai donc essayé d’éteindre le moteur car il était encore en marche à ce moment-là. Je savais qu’il me serait difficile de sortir si un feu démarrait, je l’ai donc éteint et après ça tout allait bien."
"J’ai plus ou moins réussi à sortir puis l’équipe médicale m’a installé dans la voiture médicale, c’est alors que je réalisais ce qui venait de se passer."
"Je n’avais aucune idée de ce qui venait de se produire, de qui m’avait touché, je roulais près de la ligne blanche en arrivant au virage 1 et tout à-coup, le choc s’est produit."
Pour s’extraire de sa monoplace, Zhou a dû se "glisser de façon à avoir au moins ma jambe ou mon pied au-dessus du baquet, puis ils ont pu me sortir."
"Le commissaire me parlait. Il s’assurait que j’étais conscient et que tout allait bien, et si je me rappelais de ce qui venait de se produire."