Guanyu Zhou reste pilote d’essais pour Alpine F1 Team cette année, après avoir occupé le même poste pour Renault F1 l’an dernier. Avec la mue de l’équipe, le pilote chinois conserve sa place dans le team français et détaille un peu le programme qui l’attend cette année, en parallèle de sa saison en F2.
Avez-vous hâte de commencer votre deuxième saison au rôle de pilote d’essais ?
"Je suis vraiment impatient d’y être. En étant pilote d’essais, vous passez beaucoup de temps avec les ingénieurs et vous apprenez beaucoup en étant au cœur de l’équipe. Cela veut aussi dire que je reprendrai le volant de la R.S.18 sur des séances de tests. L’an dernier, j’ai eu l’occasion d’effectuer beaucoup d’essais, de prendre mes marques et de découvrir tous les détails du fonctionnement d’une F1 et du travail des ingénieurs pour en extraire le maximum. Je remercie l’écurie de me faire à nouveau confiance à ce poste."
Racontez-nous vos essais d’après-saison avec la R.S.20 à Abu Dhabi…
"C’était une expérience incroyable. Pour la première fois, j’ai pu travailler en étroite collaboration avec l’équipe, ses mécaniciens et ses ingénieurs de course. Fernando était également à mes côtés. C’était un privilège de partager un garage avec un pilote de ce calibre et j’ai beaucoup appris de son expérience. C’était une opportunité unique et je pense que nous avons fait du bon travail. Nous avons suivi le programme prévu pour aider l’écurie et j’ai continué, petit à petit, à développer mon pilotage."
Qu’avez-vous appris de Fernando en essais et d’Esteban durant la saison ?
"Fernando m’a offert beaucoup de conseils extrêmement utiles durant la journée. J’ai pu comprendre ce qu’il aime et les atouts de la voiture actuelle. J’ai aussi réalisé à quel point il était un excellent pilote et j’ai pu copier certaines de ses actions pour progresser à titre personnel. C’était une incroyable référence pour ces essais. L’an passé au Portugal, j’ai assisté à toutes les réunions pour avoir une meilleure image de tout ce qu’être un pilote de F1 implique : le format d’un week-end, comprendre la course, regarder les caméras embarquées... C’était également formidable d’observer Esteban ajuster ses réglages en travaillant et en intéragissant avec ses ingénieurs avant de tout mettre en application en piste."
Dans quelle mesure le pilotage d’une F1 vous aide-t-il en Formule 2 ?
"Quand vous passez d’une voiture plus rapide à une monoplace plus lente, vous avez un peu plus de temps pour vous concentrer sur les petits détails. J’ai maintenant l’habitude de m’adapter à la F1 et à la F2. En Formule 2, nous n’avons pas de direction assistée, moins d’appuis, moins de puissance et des pneus différents. Dans le passé, il me fallait un temps d’adaptation pour passer de la F1 à la F2 et inversement comme les styles de pilotage sont différents et qu’elles demandent une approche différente sur une même piste. J’ai beaucoup progressé dans ce domaine l’an dernier et le saut entre les deux voitures est désormais relativement simple."