La saison de Guanyu Zhou est sur une pente inquiétante : le pilote Kick Sauber sort d’une série de dernières places en Q1 et ne voit pas le bout du tunnel…
La tendance pourra-t-elle s’inverser ce week-end ? Ce serait magique pour le Chinois, qui pour la première fois de sa carrière, courra dans son pays natal.
Très impatient de courir devant son public et la tribune à ses couleurs (7000 places vendues très rapidement), Guanyu Zhou préfère pour l’heure privilégier les émotions fortes – plutôt que de penser à ses faibles résultats des derniers Grands Prix.
« C’est incroyable, bien sûr, d’avoir enfin l’occasion de courir chez moi, ce qui m’a évidemment manqué au cours des deux dernières saisons, lorsque j’ai commencé ma carrière en Formule 1. »
« C’est formidable d’être de retour, de voir toutes les installations du circuit, alors que j’avais l’habitude d’être de l’autre côté du circuit, dans les tribunes, à regarder, à être un fan de F1. C’est formidable de revenir ici en tant que pilote de F1. »
« J’ai hâte d’y être, avec beaucoup d’émotions mélangées, bien sûr, tout au long du week-end. Je veux le traiter comme un week-end de course normal, mais je suis sûr qu’il y aura beaucoup de supporters qui viendront tout au long de la journée. J’ai hâte de conduire pour la première fois sur la piste demain. J’ai été très occupé ces derniers temps, mais j’ai eu beaucoup de plaisir jusqu’à présent. »
L’arrivée de Guanyu Zhou a permis de booster la popularité de la F1 en Chine - et le pilote local l’a bien vu à Shanghai depuis le début de la semaine.
« Cela a été un énorme changement, même pour moi. Je suis arrivé de la ville ce matin, les routes [en direction] du circuit sont complètement différentes de ce qu’elles étaient auparavant. »
« De manière générale, depuis le début de la saison 2022, la Formule 1 s’est vraiment développée, principalement c’est formidable de voir le modèle s’améliorer de manière positive. »
« Je suis heureux de voir que je ne suis pas le seul à être ici, je pense que beaucoup de jeunes pilotes (chinois) âgés de 10, 6, 8 ans, [commencent] déjà à courir, même ici ou en Europe, en essayant de poursuivre ce voyage vers la Formule 1. C’est formidable de représenter le pays, de piloter pour la première fois ici. »
Ce week-end en ’format sprint’ pourrait pimenter la hiérarchie et créer beaucoup d’incertitudes, sur un circuit où la F1 n’a plus roulé depuis 5 ans.
Deux courses, c’est deux fois plus de chances pour Guanyu Zhou de marquer des points. Mais de manière réaliste, peut-il même songer à signer un top 8 ou un top 10 au vu des Grands Prix précédents ?
« J’aurai deux opportunités ce week-end. Cela semble très intéressant, même si nous n’avons pas beaucoup d’essais libres, après avoir manqué quelques années [sur ce circuit]. Mais je suis sûr que nous avons le potentiel. »
« Le rythme de course a été correct récemment, et de mon côté, je pense qu’il y a des choses à améliorer. J’espère être avoir un vendredi un peu plus propre et bien me préparer pour les séances de qualification. Il y a des points à prendre mais, comme nous l’avons vu, c’est un peloton très complexe. La bataille en milieu de grille est très serrée entre toutes les voitures, donc nous devons nous assurer que les détails soient corrects et saisir les opportunités. »
Il y a 20 ans, Zhou regardait son premier GP avec Alonso...
Quoi qu’il en soit, Guanyu Zhou ressentira beaucoup d’émotions ce week-end. Notamment en courant aux côtés de Fernando Alonso, un pilote qu’il suivait il y a vingt ans !
« La première course que j’ai regardée remonte à 2004, et l’homme assis à côté de moi (Alonso, en conférence de presse) courait déjà en F1. »
« Pour moi, cela fait 20 ans que j’attends ce Grand Prix, ce voyage n’a pas été extrêmement facile, simplement parce que je viens d’où je viens. J’ai essayé de gagner au moins un grand nombre de courses dans les formules juniors pour être ici, et puis j’ai regardé la F1 chaque année. »
« Lorsque j’ai réalisé que mon Grand Prix à domicile n’aurait pas lieu deux années de suite, [l’objectif était] de faire de son mieux pour conserver sa place en F1 et être ici aujourd’hui. Pour ma part, je me concentre toujours sur mon travail. Je sais qu’il y a un mélange d’émotions à l’approche de ce week-end, surtout dimanche avec l’hymne national et les souvenirs qui reviennent à l’esprit. »
« Mais même si je suis un pilote de course, la chose la plus importante et la plus critique est de faire le bon travail sur la piste, c’est-à-dire d’essayer de marquer des points, de donner le maximum de ce que je peux faire avec le package, avec la voiture que nous avons. Je pense que nous avons du potentiel, même si ce n’est pas le circuit que je connais le mieux, en termes de tracé, je n’y ai jamais piloté en monoplace. J’ai toujours l’impression que nous avons une bonne opportunité avec ce format. De mon côté, je pense que nous devons nous concentrer sur cela. »