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2016 dans le rétro : Citroën Racing

Un dernier tour et puis s’en va

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Alors que l’année 2017 commence, et que Citroën Racing va effectuer son retour en championnat du monde des rallyes, il est temps de revenir sur la dernière saison du constructeur français en WTCC. Forte de deux saisons de succès et d’une domination sans partage depuis son arrivée dans la discipline, Citroën savait qu’elle partait favorite à l’aube de l’année 2016.

Dans une logique d’économie en vue du développement du projet WRC, Citroën avait décidé de réduire la voilure en 2016 et de se séparer de Sébastien Loeb et de Ma Qing Hua. C’est donc avec deux C-Elysée officielles destinées à Lopez et Muller que l’équipe s’apprêtait à faire un dernier tour du monde de supertourisme.

Lopez prenait directement les choses en main lors des premiers meetings de l’année et signait la pole position au Castellet. L’Argentin remportait la course principale et, bien qu’il cédait la pole à son équipier lors de la manche suivante, il s’adjugeait de nouveau la course principale.

La suite se passait de la même manière, puisqu’il reprenait la pole position en Hongrie avant qu’elle n’échappe à Citroën pour la première fois de l’année au Maroc. La course d’ouverture à Budapest, disputée sous une pluie battante, voyait Citroën et ses pilotes rater leur choix de pneus et les deux hommes ne marquaient aucun point. Lopez et Muller se faisaient pardonner dès la course principale et signaient le doublé.

Jose Maria Lopez écrasait le week-end au Nurburgring avec la pole position et la victoire dans les deux courses. La tâche était facilitée lors de la course principale puisque Muller et Monteiro, victimes d’un accident lors de la course d’ouverture, ne prenaient pas le départ. Après cette course, Lopez écrasait déjà le championnat tandis que Muller, plus malchanceux en début de saison, luttait avec les pilotes Honda.

Les meetings suivants, en Russie et au Portugal, ne souriaient pas à l’équipe française. Pole position pour Catsburg sur sa Lada et MAC3 pour Honda, le week-end russe débutait très mal pour Citroën. Le lendemain, les Lada se montraient étonnamment performantes à domicile et remportaient les deux courses du week-end, avec notamment un doublé en course principale.

Au Portugal, Citroën ratait la pole mais remportait le MAC3 avant de laisser échapper les courses sur le circuit urbain et sinueux de Vila Real. Les dépassements difficiles empêchaient Lopez et Muller d’aller chercher le podium lors de la course d’ouverture, tandis que Muller ratait la victoire de peu en perdant face à Monteiro lors de la course principale.

Lopez ne s’en laissait pas conter et voyait arriver l’échéance la plus importante de sa saison : l’escale du WTCC en Argentine. Alors que Muller ne trouvait toujours pas le chemin de la victoire, l’Argentin régalait son public et signait la pole le samedi et la victoire en course principale le dimanche.

Toujours plus près d’un troisième titre, il l’assurait lors de la course d’ouverture à Motegi après avoir signé la pole position. Ce record de précocité pour l’obtention d’un titre lui permettait de faire un cadeau à Yvan Muller lors de la course principale : déclenchant du même coup quelques critiques à son égard, Lopez laissait passer son équipier pour lui offrir sa première et seule victoire de 2016.

Malgré une défaite dans le MAC3 en Chine, Citroën remportait le titre à l’occasion de l’avant dernier week-end de course de l’année, à Shanghaï. Une couronne célébrée le jour même et qui permettait aux deux pilotes, futurs retraités du WTCC, d’assurer le spectacle au Qatar pour la finale du championnat. Toutefois, Citroën n’y remportait que le MAC3, laissant Tarquini et Bennani remporter les deux courses.

Avec un troisième titre pilotes et un troisième titre constructeurs en trois saisons, Citroën quitte le WTCC en pleine gloire, à l’image de son pilote phare, Lopez, qui aura tout raflé avant de s’éclipser pour rejoindre le peloton de la Formule E. Quant à lui, Yvan Muller termine sur une saison plus compliquée, marquée par une certaine lassitude et une malchance tenace, mais termine toutefois vice-champion du monde afin de garnir un palmarès déjà bien rempli.

La C-Elysée aura marqué l’histoire du WTCC par sa domination sans partage et pourrait quant à elle continuer à écumer les pistes du monde entier en 2017, toujours aux mains du Sébastien Loeb Racing.

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