Pour sa deuxième saison en WTCC, le Sébastien Loeb Racing avait décidé d’engager non plus une, mais trois Citroën C-Elysée, en conservant Mehdi Bennani et en recrutant Tom Chilton et Grégoire Demoustier. Cette expansion était l’une des conséquences de la réduction du contingent des Citroën officielles qui passaient de quatre à deux.
Bien que moins performantes que les C-Elysées officielles, celles de SLR embarquaient le même lest et connaissaient quelques difficultés lors des courses principales, où la grille n’est pas inversée. Mehdi Bennani se montrait toutefois redoutable lors des courses à grille inversée puisqu’il en terminait deuxième au Paul Ricard et en Slovaquie, avant de remporter celle de Budapest, lors de laquelle Tom Chilton terminait deuxième, offrant le premier doublé de l’histoire de l’équipe.
Lors de ces trois meetings, aucune course du trophée des indépendants n’échappait à l’équipe puisque Bennani remportait les cinq premières et Chilton la suivante.
Le Maroc n’amenait aucun podium à l’équipe, mais les résultats de Bennani sur les deux courses, ainsi que celui de Chilton lors de la course d’ouverture, leur permettaient de prendre une certaine avance au championnat.
Durant toute cette période, Grégoire Demoustier rentrait à trois reprises dans les points, qui seront malheureusement les trois uniques fois où il marquera des points.
Au Nurburgring, Bennani assurait un bon week-end avec deux arrivées à la cinquième place, mais c’est Chilton qui brillait en luttant pour la victoire en course d’ouverture et en signant deux podiums sur l’ensemble des deux courses.
La Russie amenait son lot de problèmes avec la pluie incessante, et seul Bennani parvenait à terminer dans les points, en inscrivant trois sur l’ensemble du week-end.
Les deux hommes se rattrapaient dès le meeting suivante puisqu’en course d’ouverture, Chilton et Bennani terminaient respectivement deuxième et quatrième. La grille non inversée leur causait quelques soucis mais ils arrivaient à marquer une poignée de points en course principale.
Le week-end argentin souriait de nouveau à Tom Chilton qui ne se montrait pas fébrile et remportait la course d’ouverture, sa première victoire depuis 2014. Cette deuxième victoire de l’équipe en course d’ouverture montrait à quel point les deux hommes arrivaient à profiter de l’inversion du top 10 de la grille, mais la course principale ne leur permettait de nouveau que des accessits.
Le meeting japonais marquait une nouvelle performance notable pour Sébastien Loeb Racing puisque les deux pilotes parvenaient à atteindre la Q3. Malheureusement, aucun podium n’en découlait dans les deux courses mais Bennani et Chilton terminaient quatrième et sixième de la course principale.
En Chine, le Marocain rentrait de nouveau en Q3 et signait un podium en course principale et participait à un triplé Citroën derrière Lopez et Muller. Chilton, quant à lui, ne marquait que deux points sur l’ensemble du week-end.
Au Qatar, les qualifications offraient des fortunes diverses à l’équipe mais avec le meilleur et le dixième temps, Bennani et Chilton partaient en pole des deux courses. Les trois pilotes de la petite équipe étaient nominés pour le MAC3 qu’ils remportaient suite aux problèmes rencontrés par Lada et Honda. Chilton n’arrivait pas à contenir Tarquini et sa Lada en course d’ouverture mais en terminait tout de même deuxième, tandis que Bennani écrasait la course principale pour aller signer sa deuxième victoire de la saison, la troisième de l’équipe.
En remportant 16 des 22 courses du Trophée WTCC, le Sébastien Loeb Racing a bien mérité le doublé au classement des pilotes indépendants. D’autant que les trois victoires remportées par le duo composé de Bennani et Chilton font office de résultats exceptionnels pour l’équipe du champion du monde des rallyes.
C’est d’ailleurs pour cette raison que Tom Chilton a été confirmé à son poste hier et que Mehdi Bennani devrait l’être très prochainement. Reste à statuer du cas de Grégoire Demoustier qui, malgré aucun abandon lors des 14 dernières courses, n’a pas été capable de rentrer une seule fois dans les points.
Avec une C-Elysée vieillissante mais toujours aussi redoutable, d’autant qu’il récupérera celles utilisées en 2016 par l’équipe officielle, le Sébastien Loeb Racing voudra impérativement faire mieux en 2017 et cherchera à gagner plus régulièrement pour contrer Honda et Volvo. Si c’est le cas, rien ne dit que le titre ne deviendra pas un objectif concret.