Toyota avait réalisé la pole position des 6 Heures de Spa avec la n°7, tandis que la n°8 s’élançait dernière après un accident hier. Mais la voiture de tête s’est faite totalement enfermer au départ, et les deux Ferrari ont pris la tête au départ de cette troisième manche du WEC 2023, sous une fine pluie.
La Cadillac n°2 s’est placée troisième devant la Porsche de JOTA, la Peugeot n°93, la n°94 et la Toyota, qui était la grande perdante de ces premiers virages. La course a rapidement été neutralisée, après la sortie de la Porsche d’Iron Lynx.
La voiture de sécurité est restée un quart d’heure en piste, avant une relance qui a vu les premiers arrêts aux stands. Les Ferrari et les Peugeot sont notamment passées au stand, laissant la Toyota n°7 reprendre la tête après des choix de pneus qui ne correspondaient pas. Ferrari comme Peugeot avaient mis tous leurs œufs dans le même panier, et c’était une erreur.
Au terme de la première demi-heure, elle était en tête devant la Porsche n°6 et la Cadillac n°3, qui n’étaient pas passées par les stands. C’était aussi le cas de la Glickenhaus et de la Vanwall, qui pointaient dans le top 5, alors que la météo était toujours menaçante.
La Porsche n°5 était coincée derrière ces deux voitures, tandis que la Toyota n°8 était remontée en septième position après 35 mn de course.
Les arrêts de la Glickenhaus et de la Vanwall ont permis aux autres prototypes de se relancer, et à la Toyota n°8 de revenir sur le podium à la faveur des arrêts aux stands. Loin de la voiture-soeur, elle jouait le top 5 à la régulière au bout de 1h15, ce qui était une belle performance après un départ en fond de grille.
Enorme sortie pour la Cadillac n°3
Après 1h35 de course, la voiture de sécurité est sortie après un énorme accident de Renger van der Zande dans le Raidillon de l’Eau Rouge. Le pilote de la Cadillac n°3 a perdu le contrôle en mordant le vibreur en bas, et est allé taper dans les TecPro. Il était indemne, mais la voiture était pulvérisée.
Lors de cette neutralisation, la Toyota n°7 menait devant la Porsche n°6, la Toyota n°8, la Porsche n°5 et la Cadillac n°2. Les Ferrari pointaient 7e et 8e derrière la première LMP2, la n°23 de United. La Porsche Jota était 9e, tandis que les Peugeot étaient hors du top 10 avec les stratégies décalées.
La Porsche n°6 a abandonné sur un problème mécanique, qui n’était pas identifié par l’équipe lorsque son pilote est rentré au garage, à pied.
La Toyota n°7 a eu une petite alerte, mais rien qui n’ait interrompu sa course en tête au moment où la mi-course était atteinte. La n°8 a réussi à remonter en deuxième place, venant à bout de la concurrence.
La Safety Car a de nouveau été déployée quand Jacques Villeneuve a percuté une Ferrari de GT, envoyant sa Vanwall dans le mur.
A deux heures de l’arrivée, les deux Toyota menaient devant la Porsche n°5, la Ferrari n°50, la Cadillac n°2 et la Ferrari n°51. Mais la Porsche a perdu en rythme, laissant les trois autres voitures passer, alors que les quatre prototypes étaient groupés.
La Ferrari n°50 piégée par les pneus froids
Lors de la phase suivante des arrêts aux stands, Antonio Fuoco a pris le volant de la Ferrari 499 P numéro 50... et est sorti de piste dès la sortie des stands ! Dans la ligne droite avant le Raidillon, il a perdu le contrôle à cause des pneus froids, et a lourdement endommagé l’Hypercar italienne, contrainte à l’abandon.
Le débat sur l’absence de couvertures chauffantes ne va pas se calmer, alors que l’on a vu les difficultés des prototypes Hypercar pour faire chauffer les gommes, au point de se faire dépasser par des GT dans leurs tours de sortie.
Lors de la dernière phase des arrêts aux stands, la Toyota n°8 de Brendon Hartley s’est arrêtée après la n°7, et lorsqu’elle est ressortie des stands, la deuxième GR010 était dans son sillage.
Kamui Kobayashi a alors dépassé son rival du moment en dehors des limites de la piste en haut du Raidillon de l’Eau Rouge. Il restait 40 minutes de course, et une enquête a rapidement été ouverte contre le Japonais. Ce dernier a creusé l’écart dans les minutes qui ont suivi, tandis que la direction de course tardait à rendre une décision.
Pour la dernière place du podium, la Porsche n°5 de Fred Makowiecki tenait bon, mais la Ferrari n°51 revenait à grande vitesse sur l’Allemande, avec James Calado à son volant. A 15 minutes de la fin, il lui était encore possible de rattraper la Porsche dans les dernières boucles.
A 3 minutes de la fin de course, l’écart entre la Porsche et la Ferrari était de 5 secondes, et la n°51 fondait sur sa proie. A moins de 2 minutes de l’arrivée, l’écart était de 2"7 entre les eux voitures.
Lilou Wadoux s’impose en GTE-Am
En revanche, la direction de course n’avait toujours rien dit sur la possible pénalité pour la Toyota n°7. A l’entame du dernier tour, il y avait moins d’une seconde entre Makowiecki et Calado ! Et le Français n’a pas pu résister dans la ligne droite de Kemmel, laissant échapper le podium.
La Toyota n°7 s’est imposée en étant toutefois sous enquête pour le dépassement. La n°8 a terminé deuxième, tandis que Ferrari termine sur le podium devant Porsche. Cadillac prend la cinquième place devant la Porsche de JOTA, qui faisait ses débuts.
En LMP2, WRT s’impose avec la n°41 avec la septième place au général, tandis que United et InterEuropol complètent le podium. Malgré un très bon début de course de Doriane Pin, la Prema n°63 a sombré dans le classement et termine 10e de sa catégorie.
Peugeot paie notamment sa stratégie perdante en début de course et quelques problèmes sur la n°94, mais surtout un manque de rythme. La 9X8 n°93 boucle la course 13e, tandis que la 94 est 17e au général.
En GTE-Am, Ferrari s’impose grâce à AF Corse, et c’est la n°83 de Perez-Companc, Rovera et surtout Lilou Wadoux, la pilote française, qui triomphe. Corvette termine deuxième devant l’Aston Martin d’ORT.