La nuit est tombée sur le circuit de Yas Marina et toutes les voitures s’élancent sans encombre pour le tour de chauffe. Le départ ne se passe en revanche pas aussi bien : la DAMS d’Albon et la Carlin de Sette Camara, l’une derrière l’autre sur la grille, calent mais heureusement les autres monoplaces parviennent à les éviter. La deuxième DAMS de Latifi - qui était en troisième position - cale également mais Maini est surpris et ne peut éviter de rentrer dans le Canadien. Les deux voitures sont grandement endommagées mais les pilotes vont bien.
Fukuzumi abandonne quant à lui au premier virage, accroché par Kari en évitant au dernier moment la DAMS de Latifi. La voiture de sécurité entre évidemment en action site au gros crash du départ. La ligne droite des stands est impraticable et jonchée de débris et les pilotes passent donc par la voie des stands. Albon et Sette Camara sont poussés vers les stands et leurs équipes respectives parviennent à redémarrer les deux monoplaces. Ils rejoignent la course avec un tour de retard.
Devant, De Vries avait pris un meilleur départ que Russell et c’est donc le Néerlandais qui occupe la tête de la course devant Russell, Markelov, Delétraz et Norris. La direction de course autorise les voitures à un tour à se dédoubler sous voiture de sécurité, ce qui permet à Albon et Sette Camara de revenir dans le même tour que leurs concurrents.
La voiture de sécurité est toujours en piste et Sean Gelael écope d’une pénalité de cinq secondes pour vitesse excessive dans les stands. Au septième tour, la course est relancée alors qu’Albon et Sette Camara sont très loin d’avoir fait la jonction avec le dernier pilote du peloton.
C’est chaud entre Russell et De Vries qui manquent de s’accrocher. Russell passe changer de pneus au neuvième tour et De Vries fait de même le tour suivant. Le pilote PREMA ressort juste devant Russell, mais le Britannique le double aussitôt. Delétraz et Norris sont bloqués derrière Albon, ce qui donne lieu à une bagarre à trois dont Norris ressort vainqueur.
Dans les dernières positions, Kari part en tête à queue. Norris est le plus rapide en piste et il dépasse Markelov pour le gain de la quatrième place au treizième tour. Mais le futur pilote McLaren a sûrement trop tapé dans ses pneus et le voilà déjà sous la pression de Markelov qui veut reprendre sa place perdue. Dans le même temps, Aitken se débarrasse d’Albon pour prendre la huitième position.
Avec l’accident du début de course et la longue période de voiture de sécurité, la course n’ira pas au bout des 31 tours prévus et le chrono est enclenché alors qu’il reste 25 minutes. Quelques tours plus tard, Markelov utilise son DRS pour dépasser Norris. Aitken est en difficultés : après s’être fait doubler par Merhi, le pilote ART est sous la menace de Fuoco. L’Italien réussit à le doubler grace au DRS.
Pendant ce temps, c’est Luca Ghiotto qui est en tête de la course, car l’Italien ne s’est pas encore arrêté changer de pneus. Il reste un quart d’heure de course et la dégradation des pneus commence à bien se faire sentir chez les pilotes qui sont déjà passés en pneus tendres, les chronos sont clairement moins bons. Aitken tourne ainsi en 2 minutes tandis que derrière lui Albon est en 1.57 au tour et qu’en tête Ghiotto signe des 1.56.
Albon reprend la neuvième place à Aitken mais s’arrête ensuite aux stands pour passer en super tendres. Luca Ghiotto voit sa stratégie différente compromise quand la direction de course lui inflige une pénalité de cinq secondes pour avoir quitté la piste en avoir retiré un avantage. Artem Markelov semble avoir mieux géré ses pneumatiques et il est plus rapide que De Vries devant lui. Le Russe passe le Néerlandais sans problème.
Luca Ghiotto s’arrête aux stands alors qu’il reste quatre minutes de course : il effectue ses cinq secondes de pénalité et ressort en cinquième position, derrière Norris. Mais le pilote Campos a des pneus frais et se met à tourner considérablement plus vite que ses concurrents. Il se retrouve en un clin d’œil dans les échappements de Norris et le double. Le tour suivant, il ne fait qu’une bouchée de De Vries et s’empare de la troisième place. Le rythme de l’Italien retrouve bien vite la normalité et la fin de course approche : il ne gagnera plus de place.
George Russell remporte la course et le titre de champion de F2 2018. Bravo à lui ! Artem Markelov est deuxième devant Ghiotto. Quatrième, De Vries devance Norris et Delétraz. Fuoco est septième devant Merhi : tous deux devraient se retrouver en première ligne demain, dans l’ordre inverse. Les derniers points reviennent à Makino et Aitken.