Le Krohn Racing a remporté en GTE Am les 12 Heures de Sebring 2011 avec sa Ferrari F430GT. Cette année, le team a changé de monte, passant de la F430 à la F458 Italia, toujours en catégorie GTE Am. Outre l’objectif de confirmer à Sebring en 2012 la victoire acquise l’année dernière, le team américain ne cache pas ses visées sur le titre en World Endurance Championship, avec le même trio de pilotes, Tracy Krohn, Nic Jönsson et Michele Rugolo.
Tracy Krohn : « Tout le monde veut avoir gagné à Sebring. C’est sans nul doute sur la liste de tous les pilotes. C’était bien sûr sur la mienne et nous avons gagné l’an passé dans notre catégorie. Evidemment, je veux maintenant recommencer. Mais c’est toujours notre but à chaque course. Nous ne courons pas pour la deuxième place ! Courir avec une Ferrari à Sebring, c’est particulier. Cela me fait parfois penser aux belles Ferrari qui ont gagné ici au fil des décennies. La Ferrari 333SP a été la dernière Ferrari à remporter la victoire au général dans les années 1990. Même si nous sommes en catégorie GT, avec la F458 ou avec la F430 comme l’année dernière, la sensation de piloter et de remporter la catégorie à bord d’une Ferrari à Sebring n’en est pas moins grande. J’en savoure chaque moment.
Sebring est un circuit exigeant physiquement. Même si c’est un circuit plat, il est extrêmement bosselé. Au bout de 12 heures, on a l’impression d’en avoir fait 36 tellement le corps est meurtri. C’est aussi un circuit très technique avec 17 virages, de multiples changements de revêtements et beaucoup de trajectoires possibles pour la plupart des virages, particulièrement le n°17. C’est toujours essentiel de garder un œil sur les rétroviseurs, particulièrement quand vous êtes dans une GT. Il y a de grosses zones de freinage, des courbes à grade vitesse et des enchaînements rapides. Ajoutez-y une météo imprévisible et vous avez tour ce qu’il faut pour une course passionnante et difficile. »
Nic Jönsson : "La nouvelle Ferrari F458 est vraiment une voiture d’une nouvelle génération. Elle est très bien réalisée, que ce soit d’un point de vue aérodynamique ou dans le cockpit, de même qu’au niveau de la maniabilité. Les premiers essais que nous avons fait avec la voiture ont été très positifs. Nous avons fait un petit shakedown à Road Atlanta avant d’aller à Sebring pour le Winter Test où nous avons fait deux bonnes premières journées d’essai. La voiture a été fiable. Nous avons pu travailler sur des set-up et nous sommes parvenus à avoir une voiture constante capable de garder ses pneus constants sur un long run. Nous avons fait également quelques chronos très convenables. J’attends vraiment le début de saison avec impatience et j’ai de bons espoirs pour le Krohn Racing et pour notre Ferrari. »
Jeff Hazell, Motorsports Manager du Krohn Racing : « Le World Endurance Championship est très, très difficile à tous les niveaux. Les courses d’endurance vont tester les capacités de pilotage et les qualités des mécaniciens, avec 72 heures de course et environ 80 pitstops, et le team sera particulièrement sous pression avec les cinq dernières courses pratiquement d’affilée avec un temps très limité pour la maintenance, les voitures étant toujours dans les airs. Le WEC 2012 est une étape très importante par rapport à l’ILMC ; la reconnaissance du potentiel du WEC a suscité beaucoup d’engagements et j’espère que ceux-ci seront récompensés dans les années à venir. Il y a, naturellement, une plus grande variété de matériel et de technologie dans le plateau du WEC que dans n’importe quelle autre discipline sportive automobile. Le WEC est le terrain parfait pour le développement de nouvelles technologies dont les courses d’endurance accélèreront le transfert vers les voitures de série.
Nous avions l’année dernière de bons pneumatiques avec le soutien de Dunlop et nous avons également l’appui de Michelotto, mais nous avons travaillé cet hiver pour avoir un soutien logistique et technique encore plus étroits et nous espérons tirer presque tout le potentiel de la F458 dès la première épreuve. Il faut que nous soyons à notre meilleur pendant les courses de Six Heures. L’année dernière, nous avons gagné Sebring et le Petit Le Mans, peut-être parce que nous avons mieux compris ces courses que nos concurrents. Nous étions très bien également au Mans avant que le moteur ne lâche, mais les courses de Six Heures nécessitent une approche différente. Si on peut maîtriser cela, alors nous pourrons gagner le Championnat. »