Andreas Mikkelsen n’a laissé aucun répit à ses concurrents en dominant la première étape du Kennards Hire Rally Australia.
Vainqueur de cinq de six spéciales formant le gros de la première journée, Andreas Mikkelsen (Hyundai i20) prenait la tête de la dernière manche du Championnat du Monde des Rallyes de la FIA avec une avance de 20’’1. Comme pour souligner la domination du Norvégien dans les forêts de Nouvelle-Galles du Sud, le même écart contenait ses six poursuivants les plus proches !
En début de journée, Andreas Mikkelsen s’offrait les quatre premières spéciales au programme avant de voir Thierry Neuville (Hyundai i20) arrêter sa série. Cela ne l’empêchait toutefois pas de répliquer avant de gérer son avance sur les deux super spéciales organisées sur le front de mer de Coffs Harbour.
« C’était génial », confiait le leader, disputant son troisième rallye seulement pour Hyundai. « Au volant, je me sens comme chez moi ! Nous sommes restés propres, nous n’avons pas fait d’erreur et nous avons une belle avance à préserver demain. »
Sa saison partielle avec Skoda et Citroën ayant limité ses opportunités de marquer des points cette année, le Norvégien profitait d’une position de départ favorable en Australie. S’il ne pleut pas, les ouvreurs balaient la trajectoire et Andreas Mikkelsen exploitait pleinement cet aspect.
Bien placé pour devenir vice-champion, Thierry Neuville délogeait Kris Meeke (Citroën C3) de la deuxième place en toute fin de journée. Malgré une matinée difficile sur le plan de l’adhérence, le Belge parvenait à devancer le Britannique pour 7/10e de seconde.
Kris Meeke profitait des mêmes conditions favorables qu’Andreas Mikkelsen, même s’il connaissait une petite frayeur sur Sherwood le matin. « Je savais que nous arrivions trop vite dans un virage. Nous sommes sortis large pour finir dans les buissons. J’ai dû m’arrêter, enclencher la marche arrière pour revenir sur la route et repartir. »
Figurant parmi les nombreuses victimes ayant perdu des éléments sur les routes accidentées, Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris) et Ott Tänak (Ford Fiesta) étaient quatrième et sixième en fin de journée. Si le Finlandais brisait son pare-brise, l’Estonien devait gérer une voiture capricieuse après la perte de ses éléments aérodynamiques à l’arrière. Les deux hommes encadraient Craig Breen (Citroën C3), un temps troisième avant d’être lâché par ses pneus. L’Irlandais restait toutefois en embuscade en étant à seulement 9/10e de Jari-Matti Latvala.
Septième, Hayden Paddon (Hyundai i20) restait perplexe sur l’équilibre de sa voiture après la disparition de son diffuseur. Ouvreur ce vendredi,, Sébastien Ogier (Ford Fiesta) affrontait les pires conditions. Le Français n’était pas aidé par un problème électrique l’obligeant à passer manuellement les rapports. Il devançait toutefois son compatriote Stéphane Lefebvre (Citroën C3), victime de deux crevaisons, et Elfyn Evans (Ford Fiesta), chaussé de pneus peu adaptés pour des conditions sèches avant d’avoir les pieds trempés au passage d’un gué.
Esapekka Lappi (Toyota Yaris) était le dernier pilote engagé en WRC au classement. Lâché par sa direction assistée, le Finlandais terminait la première étape en onzième place.
Samedi, la plus longue journée attend les concurrents. Les débats débuteront sur la spéciale marathon de Nambucca (48,89 km) avant sept autres tests pour un total de 140,27 km chronométrés.