Hayden Paddon mène un Rallye d’Italie indécis où cinq hommes se tiennent en moins de quinze secondes après la première étape.
Peu épargné par les problèmes en ce début de saison, Hayden Paddon (Hyundai i20) possédait 8’’2 d’avance au terme d’une première et longue étape disputée sous des températures caniculaires.
Sur les pistes rocailleuses de Sardaigne, quatre pilotes différents se relayaient en tête avant que le Néo-Zélandais ne s’installe en tête de la septième manche du Championnat du Monde FIA des Rallyes en dépit d’un amortisseur cassé.
Le leader visait une journée propre sur les routes glissantes au programme afin de profiter de la meilleure position sur la route pour demain, la plus longue journée du rallye. Bilan : succès malgré un quatuor de poursuivants à ses trousses.
« L’après-midi était difficile », confiait le pilote Hyundai. « Tout n’était pas parfait avec un petit souci sur la voiture. Le principal objectif était d’assurer une bonne position de départ demain. Mission accomplie. J’aime les prochaines spéciales au programme. Elle conviennent à mon style et à la voiture. »
Après avoir affronté des conditions difficiles, son équipier Thierry Neuville (Hyundai i20) remontait pour terminer la journée au deuxième rang malgré une jonction manquée et deux crevaisons. Le Belge devait gérer cette situation avec une seule roue de secours.
Ott Tänak (Ford Fiesta) le talonnait à 1’’3. L’Estonien faisait fi d’une réception brutale et d’un tête à queue pour devancer de trois dixièmes de seconde Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris), lui aussi handicapé par sa position de départ.
Longtemps troisième, Mads Østberg (Ford Fiesta) chutait au cinquième rang après un pari stratégique perdu. Le Norvégien avait choisi de mêler des Michelin tendres avec des durs lorsque le mercure dépassait 30°C. Sans succès.
Un temps en tête de l’épreuve, Juho Hänninen (Toyota Yaris) était deuxième avant de toucher un talus dans la dernière spéciale du jour. Le choc endommageait l’entrée du radiateur, d’où un retour éprouvant amplifié par une fuite d’eau.
Leader du championnat et ouvreur, Sébastien Ogier (Ford Fiesta) avait du mal à trouver l’adhérence toute la journée. Frustré, le Français pointait au septième rang à 41’’0 de la tête.
Derrière lui, on retrouvait Esapekka Lappi (Toyota Yaris). Privé de deuxième vitesse ce matin avant de casser un amortisseur cet après-midi, le Finlandais signait tout de même trois victoires de spéciales consécutives, ses premières en WRC.
De retour au plus haut niveau, Andreas Mikkelsen (Citroën C3) se classait neuvième après avoir calé six fois cet après-midi. Éric Camilli (Ford Fiesta R5) complétait le top dix.
Plusieurs victimes étaient à recenser. Alors qu’il occupait la tête, Kris Meeke (Citroën C3) sortait de la piste. Son équipier Craig Breen (Citroën C3) devait s’arrêter en raison d’une fuite d’huile sur la boîte de vitesses. Elfyn Evans (Ford Fiesta) partait également à la faute tandis que Dani Sordo (Hyundai i20) perdait plus de dix minutes sur des problèmes de turbo.
L’étape de samedi sera la plus longue du Rallye d’Italie avec 143,16 km. Les concurrents quitteront Alghero à cinq heures avant d’affronter deux passages d’une boucle qui s’annonce exigeante sur les pneus. Chaque boucle s’achèvera sur Monte Lerno et le célèbre Micky’s Jump.