Retour studieux dans la Sarthe pour le vainqueur de la dernière édition des célèbres 24 Heures du Mans. Pour le français qui vise une deuxième victoire de rang, une meilleure entrée en matière eut été difficile…
Benoît Tréluyer ne pavoise pas ! Parce que ce n’est pas son style, et parce qu’il sait mieux que personne que le 2e temps absolu signé dimanche lors de la « journée test » au volant de son Audi R18 e-tron quattro n’a qu’une valeur relative même s’il confirme que la jeune technologie hybride est déjà prête à jouer la victoire les 16 et 17 juin prochains.
« Nous n’étions pas là pour faire un chrono, mais ça fait tout de même plaisir de finir en haut de la feuille de temps sans avoir vraiment cherché la performance, soulignait le Français au terme de cette journée particulière. L’objectif principal était aujourd’hui de balayer le plus de réglages possibles sur les deux R18 e-tron quattro et sur les deux R18 Ultra afin de trouver des solutions pour régler les petits problèmes que l’on peut éventuellement avoir sur une telle épreuve. Nous avons mis la voiture en piste et avons constaté ce qui allait plus ou moins bien en fonction des choses testées. Ca nous a permis de trouver les directions à prendre si l’on souhaite avoir plus de performance, moins taper dans les pneus, etc. Nous avons passé en revu de nombreux réglages qui nous seront utiles selon les circonstances de course… »
Arrivés avec un plan de travail pré-établi, Benoît et ses équipiers André Lotterer et Marcel Fassler sont allés au bout de leur programme en procédant par ajustements progressifs. Dans la sérénité, l’efficacité et la bonne humeur. Tous les ingrédients qu’il faut pour réussir de grandes 24 Heures…
« Le matin, nous avons pris tous les trois le volant : d’abord Marcel, puis André, puis moi pour deux relais complets, en changeant des choses entre les deux. L’après-midi, André a poursuivi dans la direction sur laquelle j’avais travaillée à l’occasion de deux relais également, puis Marcel a roulé jusqu’à la fin des tests car il y a eu pas mal d’interruptions à cause de drapeaux rouges. Il a tout de même pu balayer d’autres réglages ; ce qui fait que nous avons une gamme complète sur laquelle nous pouvons jouer… »
Et la musique mancelle, Benoît et ses camarades, ils connaissent ! Si leur interprétation est aussi juste et inspirée que l’an passé, tous les espoirs leur sont permis.
« Nous avions déjà un bon moral avant ces préliminaires, et il est encore meilleur ce soir, se réjouissait le natif d’Alençon. Le système hybride fonctionne très bien. La voiture est facile à piloter. Bref, nous sommes bien préparés. Il n’y a pas négatif, juste du positif ! »
Au lendemain de la « Journée Test », après un debriefing général avec tous les pilotes et ingénieurs Audi, Benoît devait prendre la direction de Paris et du Tournois de Roland Garros où, mardi, il sera accueilli sur le plateau de France 2 entre 13 et 16 heures. « Je ne suis pas à proprement parlé un fan de tennis, mais je suis toujours impressionné par les sports de haut niveau. Je suis trop concentré sur le mieux pour suivre de prêt ce qui se passa dans les autres sports, mais j’adore assister à de belles rencontres de baskets ou autres. Mardi, je vais ne régaler… »
Ensuite, il ira se ressourcer en famille l’espace de quelques jours avant d’opérer un retour dans la Sarthe le week-end prochain. A ce moment, le compte à rebours aura déjà commencé…