Pour Motorsport Monday, Bryan Bouffier est revenu sur sa rencontre avec l’un des ses fidèles sponsors. Royal Bernard est en effet le partenaire du pilote français qui lui a permis de louer une WRC lors des deux dernières éditions du Monte Carlo. L’an dernier, c’était une Citroën DS3 WRC, alors que cette année le pilote de la Drôme a opté pour la Ford Fiesta RS WRC.
« C’est une très belle histoire qui remonte déjà à 2005, » a-t-il commencé. « J’avais un gros chien, un "Scooby-Doo" qui s’appelait Atchoo et qui pesait 80 kg. Je l’ai eu lorsqu’il avait 6 mois et la seule chose qu’il voulait manger, c’était du poulet ! »
« J’ai bien essayé de lui donner d’autres choses à manger, mais rien n’y faisait, il voulait uniquement du poulet. Ce n’était pas simple pour moi, je devais donc continuellement me rendre au supermarché du coin, mais ça me coûtait très cher par mois, » a ensuite expliqué Bouffier au magazine onligne.
« Le supermarché se fournissait chez une compagnie nommée ’Royal Bernard’. J’ai alors essayé de les appeler pour voir s’ils pouvaient me vendre du poulet à bas-prix, mais la réponse fut négative. »
Bryan Bouffier s’est alors directement rendu à l’usine pour discuter de la gourmandise de son chien. Il a fini par obtenir du poulet à un prix sans concurrence et se rendait régulièrement là-bas pour s’approvisionner.
« En 2012, alors que j’allais participer au Monte Carlo, il me manquait toujours une partie de mon budget. » Le pilote français a alors demandé à son interlocuteur s’il pouvait « discuter avec le big boss. »
« La rencontre a duré dix minutes et je repartais avec mon plus gros sponsor pour le Monte Carlo de cette année là. Le gars n’était pas vraiment impliqué en sport automobile, » a continué Bouffier, qui a ainsi pu prendre le départ au volant d’une Peugeot 207 S2000. La même voiture qui lui avait permis de remporter l’épreuve, alors manche IRC, en 2011.
« Ok, c’était une bonne expérience, » lui avait alors dit Jean-Luc Alnet, le directeur de Royal Bernard. « Je lui ai ensuite expliqué que l’année prochaine, j’aimerais piloter une WRC et il a dit qu’il me suivrait, » a continué Bouffier.
« C’est ainsi que nous avons pu louer une Citroën DS3 WRC en 2013 puis une Fiesta cette année. »
Pour Bouffier, tout s’était bien passé en 2013 avec une cinquième place. « Cinquième du général et premier des non-constructeurs, » a-t-il précisé. « Le résultat final était pas mal et j’avais un bon rythme sur certaines spéciales. Mais sur d’autres, je n’étais pas forcément content de moi. »
Cette année, le Français avait plus qu’apprivoisé le rythme des meilleures voitures de rallye du monde, puisqu’il a terminé à une brillante deuxième place, meilleur résultat des Fiesta RS WRC engagées sur l’épreuve.
Les résultats de Bryan Bouffier au Monte Carlo :
2010 (IRC) : Abandon sur accident (Subaru Impreza STi N14)
2011 (IRC) : 1er au général (Peugeot 207 S2000)
2012 (WRC) : 15ème au général et 3ème en WRC2 (Peugeot 207 S2000)
2013 (WRC) : 5ème au général (Citroën DS3 WRC)
2014 (WRC) : 2ème au général (Ford Fiesta RS WRC)