Quelques jours après la conclusion du championnat GP2 2011, son responsable Bruno Michel a tiré un premier bilan de la saison et de la première année de compétition de la nouvelle monoplace.
« La première année de la GP2/11 a été un grand succès, comme toutes les personnes ayant suivi la compétition auront pu le constater. Nous avons étudié différentes options durant la période de conception de la voiture, y compris des ailerons mobiles ou le KERS, mais nous ne les avons pas retenues parce que nous trouvions qu’elles ne respectaient pas l’esprit de notre série », explique-t-il.
« Même si elles auraient pu accroître la puissance de notre voiture, nous aurions pu avoir un problème du point de vue de la sécurité. La philosophie de notre voiture ne repose pas autour de sa puissance. Notre objectif est de concevoir une voiture qui soit le plus proche possible d’une F1 dans son comportement, pour ainsi donner aux pilotes l’opportunité d’apprendre à gérer une machine aussi complexe. »
Il a tenu à insister sur le rôle joué par la série dans le développement des jeunes pilotes, de part sa position d’antichambre de la F1.
« En GP2, il a toujours été question de trouver les meilleurs pilotes. Notre voiture de course est extrêmement difficile à piloter à la limite, et c’est volontaire : quand vous êtes dans l’antichambre du pinacle du sport automobile, vous devez être capable de rouler et doubler sans aide de la voiture. Vous avez besoin d’une voiture sélective et de pilotes solides, bien plus que d’un KERS ou d’autres artifices, et je crois que les fans et les experts apprécient la GP2 parce que c’est de la compétition pure et que le meilleur pilote gagne toujours. »
« Les équipes de F1 apprécient aussi. Elles voient les meilleurs jeunes pilotes internationaux faire leurs preuves dans une voiture aussi proche que possible d’une F1. En nous concentrant sur nos voitures et en les optimisant pour les mêmes pneus Pirelli que ceux utilisés en F1, nous voulons leur donner ce qu’elles cherchent. »
Pour les prochaines saisons, un nouveau défi attend les organisateurs de la série, avec la fusion des GP2 Asia et GP2.
« En ce qui concerne l’avenir, après deux séances d’essais qui se tiendront les 28 et 29 septembre à Jérez et les 19 et 20 octobre à Barcelone, il y aura la finale 2011 à Abu Dhabi, où j’espère voir de nombreux pilotes GP3 montrer qu’ils sont prêts à passer à l’étape supérieure, devant le paddock de F1, et se battre pour la prime offerte par Pirelli. »
« Nous travaillons actuellement sur le calendrier 2012, qui comprendra très certainement douze manches – huit en Europe et quatre à l’extérieur. Nous étudions différentes options pour contrôler les coûts et conserver une saison abordable sur une voiture aussi complexe et dans l’environnement de la F1. Avec la fusion des GP2 et GP2 Asia, le championnat va devenir une catégorie globale qui va attirer encore plus de partenaires et générer un intérêt plus important aux quatre coins du monde. »