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Citroën revient sur sa saison 2018, faite ’de hauts et de bas’

Une saison terminée crescendo

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En grimpant sur le podium pour la cinquième fois de la saison en Australie, grâce à Mads Ostberg et Torstein Eriksen cette fois-ci, Citroën Total Abu Dhabi WRT a une nouvelle fois fait l’illustration de sa montée en puissance sur la deuxième moitié d’année.

LE FILM DE LA COURSE

Élevé sur les toboggans scandinaves, Mads Ostberg a souvent eu un faible pour les rallyes au profil roulant et rapide, or l’Australie est justement de ceux-là. Pourtant à court de rythme depuis la Grande-Bretagne, date de sa dernière participation, le Norvégien ne tardait pas à le rappeler en s’emparant de la tête de la course à la faveur d’un scratch dès l’ES 3 – Sherwood (26,68 km), plus longue ES au menu du vendredi, pour ne plus les quitter jusqu’au terme de la journée. Une première journée qui voyait également Craig Breen briller. Deuxième derrière son équipier au premier passage dans Sherwood, il y allait également de son meilleur temps au second, confirmant ainsi l’indéniable équilibre de la C3 WRC sur ce terrain pourtant difficile à reproduire en essais européens. En ex-kartman de talent, il démontrait aussi son aisance sur les deux passages dans la super-spéciale majoritairement asphaltée pour conclure alors en deuxième position. Hélas, la course allait prendre une autre tournure pour lui dès l’entame du lendemain, avec d’abord un léger souci d’accélérateur bloqué, puis une petite faute qui lui valait d’endommager la suspension arrière gauche et de chuter au dixième rang. Mads quant à lui s’attachait à résister à une concurrence déchainée et ne cédait les commandes de l’épreuve que sur le troisième chrono (ES 11) de la deuxième journée. Malgré un premier passage dans la super-spéciale (ES 17) couru sous la pluie, à l’inverse de ses deux rivaux directs pour le podium, il voyait sa persévérance et son engagement récompensés, en restant à l’affut d’un potentiel podium le samedi soir. Sa quatrième place, à seulement 20’’3 de celui qui le précédait au classement, lui autorisait en effet encore des espoirs à la veille d’une dernière étape annoncée comme dantesque, en raison de violentes perturbations météorologiques. Elle allait en effet être fatale à deux des prétendants au titre mondial, mais Mads lui, en osmose avec sa C3 WRC sur une surface aux allures pourtant de patinoire par endroits, ne tremblait pas. Il se mettait d’abord à l’abri d’un possible retour par l’arrière, avant de profiter des faits de course, pour grimper en troisième position dans l’avant dernier secteur chronométré, et signer ainsi son second podium de l’année, après la deuxième place déjà conquise en Finlande. Sa performance valait à Citroën Total Abu Dhabi WRT de figurer dans le trio de tête pour la cinquième fois de la saison, après la Suède (2e), le Mexique (3e), la Finlande (2e) et le succès espagnol. Craig Breen et Scott Martin ralliaient quant à eux l’arrivée en septième position.

TROIS QUESTIONS À PIERRE BUDAR, DIRECTEUR DE CITROËN RACING

Quel bilan dressez-vous de cet ultime rendez-vous ?

Il est forcément satisfaisant, avec ce nouveau podium, dans la foulée de notre succès en Espagne. Nous avons notamment réalisé une excellente première étape, en exploitant parfaitement notre bonne position sur la piste, pour placer nos deux voitures aux commandes de la course. Et si le samedi nous a un peu moins souri, avec quelques erreurs, Mads a tout de même réussi à se maintenir en embuscade. Or on savait, compte tenu du profil des spéciales comme autant des prévisions météorologiques, que tout pouvait encore se passer sur l’étape dominicale. Quand les conditions de roulage dantesques en ont piégé plus d’un, Mads, en confiance avec sa C3 WRC, s’est alors montré extrêmement solide pour aller chercher cette troisième place. C’est une juste récompense pour l’équipe, qui a rendu une copie parfaite tout au long de la semaine, malgré dix heures de décalage horaire pas toujours facile à encaisser.

Quelle analyse faites-vous de cette saison 2018 qui se termine ?

On a évidemment connu des hauts et des bas, mais je retiens que la deuxième partie de saison était plutôt meilleure, avec nos podiums en Finlande (2e) et ici-même, ainsi que notre victoire en Espagne. À ce titre, je tiens d’ailleurs à remercier chaleureusement aussi bien Mads et Torstein que Craig et Scott, pour leur apport respectif. En se donnant toujours à fond, ils ont intimement contribué à ce redressement de situation et nous avons en plus tissé des liens forts avec eux. Une tendance de fond s’est installée dans le fonctionnement de l’équipe, laquelle nous permet d’envisager 2019 avec plus de sérénité. Si nous sommes toujours en cours de transformation, et qu’il nous faut pour cela continuer à travailler fort et encore progresser, les choses se mettent progressivement en place et vont clairement dans le bon sens.

L’heure est donc déjà à 2019…

En effet, nous n’avons pas de trêve. Dès notre retour en Europe, nous allons nous préparer à repartir en essais avec nos nouveaux équipages, pour qu’ils découvrent la C3 WRC et que nous poursuivions son développement. Cela fait désormais quelque temps que nous savons que nous allons travailler ensemble, cela devient désormais concret, et c’est particulièrement motivant pour tout le team de passer à l’action !

TEMPS FORTS

Le vendredi, Citroën Total Abu Dhabi WRT réalisait l’étape parfaite, en plaçant ses deux C3 WRC en tête pour la première fois de la saison.

En s’élançant depuis les huitième et onzième positions respectives sur la piste, par une météo qui restait finalement au sec, Craig Breen et Mads Ostberg avait toutes les cartes en main pour bien faire sur ce terrain réputé pour se balayer. Mais ils étaient plusieurs dans cette situation et c’est pourtant le Norvégien qui émergeait aux commandes le vendredi soir, suivi à seulement 6’’8 par son équipier irlandais. Preuve de leur compétitivité et de celle de leur monture sur cette épreuve. La performance était d’autant plus belle pour les Rouges que Mads passait cinq des huit spéciales au programme de ce premier jour en tête, signe de sa régularité aux avants-postes. Craig se hissait quant à lui progressivement dans la hiérarchie, s’emparant de la troisième place à la faveur notamment d’un scratch au deuxième passage dans Sherwood (26,68 km), la plus longue ES au menu. Mais il poursuivait son effort jusque dans les deux dernières super-spéciales pour chiper la deuxième place provisoire.

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