Sébastien Ogier a dominé la première étape du Corsica linea - Tour de Corse, laissant ses adversaires se battre pour les places d’honneur sur l’île de Beauté.
Le leader du Championnat du Monde FIA des Rallyes réalisait une performance hors pair pour commencer le premier rendez-vous 100 % du calendrier. Au terme de la première étape, Sébastien Ogier (Ford Fiesta) possèdait 33’’6 d’avance sur Thierry Neuville (Hyundai i20).
Comme tout le monde, Thierry Neuville ne parvenait pas à suivre le rythme du Français, vainqueur de trois des quatre spéciales du jour autour de Bastia. Sébastien Ogier maîtrisait tellement son sujet qu’il parvenait même à éviter les soucis alors que sa voiture menaçait de le trahir dans les épingles serrées.
Le pilote M-Sport Ford remportait d’ailleurs les deux passages sur La Porta - Valle di Rostino (49,03 km) par plus de dix secondes.
« Nous avons attaqué fort toute la journée », confiait-il. « C’est un excellent départ. J’étais surpris de mon temps sur la première spéciale puisque tout n’a pas été parfait. J’ai eu du survirage comme celui que j’avais eu au Monte-Carlo. »
Sébastien Ogier recevait même un peu d’aide de son ancien rival et légende du WRC, Sébastien Loeb (Citroën C3), présent pour la deuxième fois de la saison. Jusqu’ici deuxième, le nonuple Champion du Monde partait à la faute dans la deuxième spéciale. Arrivé trop vite dans un gauche situé 400 mètres après le départ, le Français restait bloqué dans un fossé.
Victime de problèmes de freins ce matin, Thierry Neuville parvenait à remonter au deuxième rang, impuissant face à la démonstration de Sébastien Ogier.
« Je n’étais pas totalement confiant au volant », expliquait-il. « Nous ne pouvons pas le battre, nous devons accepter cela et rester positif pour contenir nos poursuivants. »
À 5’’1 du Belge, on retrouvait Kris Meeke (Citroën C3), agaçé par une radio marchant par intermittence. Ott Tänak (Toyota Yaris) pointait à 5’’5 du Britannique malgré le comportement capricieux de l’arrière de sa voiture.
Auteur du meilleur temps de l’ES4, Esapekka Lappi (Toyota Yaris) brisait les rêves de grand chelem de Sébastien Ogier. Cinquième, le Finlandais ne disposait toutefois que de 3/10e d’avance sur Elfyn Evans (Ford Fiesta), très vite au point avec son nouveau copilote. Ce week-end, Dan Barritt, blessé, est remplacé par Phil Mills, copilote titré en 2003.
Septième, Dani Sordo (Hyundai i20) était lui aussi à moins d’une seconde d’Esapekka Lappi au retour au parc d’assistance de Bastia. L’Espagnol avait distancé un Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris) peu confiant, mais toujours devant Andreas Mikkelsen (Hyundai i20) pour 4’’2. Ce dernier avait perdu du temps dans un tête à queue et une excursion matinale dans un fossé, avant d’être gêné par du sous-virage dans l’après-midi. Bryan Bouffier (Ford Fiesta) complétait le top dix.
Samedi, la deuxième étape sera la plus longue du parcours avec six spéciales (136,9 km). Les trois spéciales du matin seront répétées l’après-midi avec la première visite de l’épreuve dans la péninsule du Cap Corse depuis 1995.