En plaçant ses DS3 WRC aux deux premières places, le Citroën Total World Rally Team a parfaitement négocié la première journée du Rallye de Jordanie.
Leaders, Sébastien Ogier et Julien Ingrassia ont choisi l’option de l’attaque. Mais demain, ils
devront balayer la route pour Sébastien Loeb et Daniel Elena. Tout en surveillant leurs poursuivants, les septuples Champions du Monde devront combler 31’’6 de retard s’ils veulent remporter une nouvelle victoire au Moyen-Orient...
Attendu de tous, le départ du Rallye de Jordanie a eu lieu ce matin. Après l’annulation de la première
journée, l’épreuve débutait par l’ES7, le très rapide chrono de Suwayma. Malgré sa deuxième position sur la route, Sébastien Loeb signait le meilleur temps et devenait le premier leader de l’épreuve. Très à l’aise sur ce terrain, les Citroën DS3 WRC monopolisaient les meilleurs temps de la première boucle de trois spéciales.
Petter Solberg (ES8) et Sébastien Ogier (ES9) s’illustraient à leur tour. Ce dernier s’emparait d’ailleurs de la tête du classement général, avec moins de dix secondes d’avance sur Solberg, Loeb et Latvala.
« Nous avons bien roulé dans les trois spéciales, sans prendre de gros risques », reconnaissait le leader de retour au parc d’assistance surplombant la Mer Morte. « Les écarts sont faibles, cela démontre que le balayage n’a sans doute plus la même importance que les années précédentes. Ici, la route est très sale, tellement qu’elle ne semble même pas se nettoyer au fil des passages. Nous allons réfléchir à la stratégie à adopter pour la deuxième boucle. Pour rester en tête et ouvrir la route demain, je pense qu’il faut creuser un écart minimum d’une vingtaine de secondes… »
Une fois encore, la course ne se dessinait que dans la dernière spéciale du jour. Sébastien Ogier choisissait la stratégie de l’attaque absolue. Comme le matin, il réalisait le scratch dans la longue spéciale de Jordan River.
Le récent vainqueur du Rallye du Portugal conservait ainsi la tête du classement général : « Nous nous doutions que tous les pilotes n’adopteraient pas la même stratégie, mais notre quatrième place sur la route nous permettait de gérer cela. Nous avons décidé de rouler à fond, pour prendre autant d’avance que possible. Trente secondes c’est bien mais pas confortable pour autant. Il va falloir continuer à attaquer, car trois autres pilotes sont toujours en lice pour la victoire ! C’est une situation qui nous déjà réussi par le passé, je ne suis donc ni serein, ni stressé. Il y aura un peu moins de balayage demain, j’estime que la victoire est à notre portée. »
« De notre côté, nous avons volontairement lâché une dizaine de secondes pour éventuellement donner à nos adversaires l’envie de rouler et de rester devant », déclarait pour sa part Sébastien Loeb. « Sans ce pari, je pense que j’aurais terminé la journée en tête avec Ogier, Solberg et Latvala calés à quelques secondes derrière. Dans ces conditions, mes chances de podium devenaient quasi nulles. Il fallait tenter quelque chose, peut-être que j’en ai trop lâché, peut-être que ce sera payant demain, nous verrons bien. »
Derrière le septuple Champion du Monde, Jari-Matti Latvala et Petter Solberg sont en embuscade, à moins de cinq secondes.
« Avant de penser à rattraper mon équipier, il faudra déjà que je maîtrise ces deux-là. En étant deuxième sur la route, cela me semble possible, à défaut d’être évident », reconnaît Sébastien Loeb.