C’est la plus longue journée de ce rallye, et elle s’est poursuivie avec des spéciales difficilement négociées par les équipages, et notamment Goldap 1, plus longue spéciale de ce rallye avec 35,17 km.
Star locale, Krzysztof Holowczyc avait hâte de briller devant ses supporters. Malheureusement, dans la troisième spéciale du jour, il est parti à la faute, et en tonneau. Martin Prokop, autre pilote privé, a confié qu’il a failli sortir à l’exact même endroit.
Elfyn Evans, qui a attaqué avec une grande détermination dans la spéciale suivante (ES14), a vu sa belle dynamique stoppée sur une pierre, après 33.6 km de spéciale. L’impact a endommagé la suspension de sa Ford Fiesta à l’avant-gauche. Il s’est mis sur le côté pour essayer de réparer, en vain.
Les Polonais n’ont pas été en réussite puisque Robert Kubica a également souffert, en raison d’une crevaison dans l’ES14. Il aurait pu changer de roue afin de rejoindre la spéciale suivante. Mais l’ancien pilote de F1 n’avait emporté qu’une roue de secours et il s’en était déjà servi dans la première spéciale du jour.
Cette ES14 s’est révélée difficile pour les pilotes Citroën. Kris Meeke a été le premier en difficulté, victime d’une crevaison qui lui a fait perdre près de trois minutes sur les pilotes de tête. Il a ainsi reculé de la cinquième à la onzième place du classement général. Mads Ostberg, troisième jusque-là, a lui heurté une pierre, partant en tonneaux au même endroit qu’Elfyn Evans. Jusque-là très efficace, le Norvégien pouvait revenir sur la deuxième place d’Andreas Mikkelsen. Après cette spéciale, les trois pilotes Volkswagen occupent le podium provisoire du Rallye de Pologne.
La mésaventure d’Ostberg a profité à Jari-Matti Latvala qui a pu remonter au troisième rang. Mais le Finlandais n’a pas pu occuper cette place longtemps, ayant lui aussi tapé une pierre dans un virage rapide sur la gauche. Cet impact a fait traverser son support de suspension jusqu’au capot, en passant par le tour de roue. A l’issue de l’ES14, Latvala a tenté une réparation de fortune, afin de disputer au mieux l’ES15, avant de rejoindre l’assistance.
Comme si ça n’était pas suffisant, cette ES14 a été marquée par un changement de leader. Ralenti dans la spéciale par l’accident d’Ostberg, Sébastien Ogier s’est même arrêté avant de repartir. Il a ainsi perdu 18.5 secondes sur Andreas Mikkelsen, passé plus tôt et qui a ainsi hérité des commandes… quelques minutes. Avant le départ de la spéciale suivante, les commissaires ont su rétablir la situation. En se basant sur les temps intermédiaires d’Ogier, ils ont vu que le Français roulait sur les bases d’un temps scratch. Après avoir vu son chrono corrigé, le Champion du Monde pouvait fêter un nouveau meilleur temps, lui permettant de creuser l’écart sur son coéquipier.