Les trois équipages installés sur le podium provisoire du Rallye de France-Alsace n’étaient pas d’humeur à prendre des risques pendant la première boucle disputée ce dimanche matin.
Avec deux spéciales inédites et des écarts relativement larges, Jari-Matti Latvala, Andreas Mikkelsen et Kris Meeke ont sagement géré leur rythme.
« Je n’essaye pas d’être agressif, mais plutôt de me montrer intelligent, » a analysé Latvala, leader. Quant à Mikkelsen et Meeke, ils ont gardé un œil attentif sur leurs splits respectifs pour adapter leur vitesse.
Seul Mikkelsen a enregistré une entrée dans le top 4 ce matin. A l’heure du regroupement à Saverne, et avant un second passage sur les deux chronos du jour, Latvala possède une avance de 29”2 sur son coéquipier, tandis que Meeke se tient 25”8 plus loin.
Le choix des pneus a grandement alimenté les discussions ce matin. Si les routes du rallye ont été épargnées par la pluie cette nuit, les prévisionnistes suggèrent qu’elle pourrait faire son arrivée dans la journée. Aucune assistance n’étant prévue au cours de cette étape, il fallait sélectionner ce matin des pneus capables de durer toute la journée et les choix se sont avérés variés.
Equipé de quatre pneus tendres, Robert Kubica s’est montré le plus rapide dans l’ES15 et s’est ainsi emparé de la quatrième place au détriment de Dani Sordo. Même si ses gommes convenaient moins bien à l’épreuve suivante, il y a une nouvelle fois devancé l’Espagnol, et ce malgré une jante avant-droite cassée sur sa Ford Fiesta RS. Kubica affiche à présent 8”4 de marge sur Sordo.
Mikko Hirvonen a flirté avec un fossé, mais conserve néanmoins la sixième place au classement général. Derrière lui se joue une lutte acharnée entre Mads Østberg et Elfyn Evans. Deuxième sur les deux spéciales de cette matinée, le Gallois s’est rapproché à 0”2 du pilote Citroën.
Après avoir remplacé le différentiel arrière qui lui avait causé des soucis hier, Østberg a admis ne pas se sentir à l’aise : « Le différentiel de remplacement n’est pas le même, j’ai l’impression de piloter une voiture différente. »
Sébastien Ogier s’est emparé du meilleur temps dans l’ES16 alors qu’il y réalisait un entrainement grandeur nature avant la Power Stage qui y sera disputée à la mi-journée. Pourtant, le Français n’est pas satisfait de son choix de pneus : trois durs et trois tendres. « Si ça reste sec, on n’a pas les bons pneus, » a-t-il suggéré.