Le Gallois s’est offert les quatre spéciales du vendredi matin pour se construire une belle avance en tête de l’YPF Rally Argentina.
Vainqueur des deux premières spéciales, Elfyn Evans (Ford Fiesta) a récidivé pour rejoindre l’assistance de Villa Carlos Paz avec 30’’1 d’avance sur Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris).
Les terribles routes de terre de la vallée de Calamuchita ont fait de cette première journée complète une question de survie. Le Gallois s’en tirait le mieux en signant le meilleur temps sur Santa Rosa - San Agustin puis la super spéciale de Carlos Paz.
« C’était une matinée très positive », confiait l’auteur du grand chelem matinal. « Ce n’était pas parfait, mais nous avons évité les problèmes rencontrés par d’autres. Cet après-midi, il faudra doser l’attaque et la préservation de la voiture et des pneus sur un terrain si dur. »
Deuxième sur Santa Rosa, Jari-Matti Latvala continuait de gérer le talonnement de sa Toyota Yaris sur les pierres. « C’est plus dur qu’attendu », confiait-il. « Cette épreuve est la plus dure de l’année. Il faut se concentrer et ne pas être tout le temps à la limite. J’aurais pu attaquer davantage, mais il faut savoir doser les risques. »
Mads Østberg (Ford Fiesta) était troisième à 5’’5 du Finlandais. Le Norvégien jugeait les conditions « horribles » malgré une avance de 4’’2 sur Ott Tänak (Ford Fiesta), plus à l’aise après ses changements de réglages.
Leader du WRC, Sébastien Ogier (Ford Fiesta) pointait en cinquième place. En tant qu’ouvreur, le Français affrontait les conditions les plus dures sur la terre sèche, mais n’était qu’à 1’’9 de son équipier. « Nous nous battons », lâchait-il. « Nous voyons bien que la performance ne suffit pas ici. Il faut survivre. »
Victime d’une crevaison sur Santa Rosa, Thierry Neuville (Hyundai i20) perdait 20’’ et passait sixième à 8’’5 de Sébastien Ogier.
Lorenzo Bertelli (Ford Fiesta), Hayden Paddon (Hyundai i20) - malgré son tonneau matinal -, Pontus Tidemand (Skoda Fabia), leader en WRC 2, et Juho Hänninen (Toyota Yaris), toujours à court de puissance, suivaient.
Santa Rosa ne laissera pas de bons souvenirs aux pilotes Citroën Kris Meeke et Craig Breen. Une bosse a surpris Kris Meeke, dont la C3 partait dans le décor. Les dégâts à l’arrivée étaient importants et le Britannique abandonnait sur la liaison.
De son côté, Craig Breen restait bloqué en cinquième vitesse après une compression. S’il cédait plus de cinq minutes sur la spéciale, l’Irlandais jettait aussi l’éponge peu après.