Dur, rugueux, rude, éprouvant… Tels sont les sentiments que les pilotes ont voulu exprimer en utilisant le mot « rough », systématiquement, à l’issue de cette spéciale, pour désigner la difficulté de ces routes grecques. Tous les équipages ont remercié le sort de les avoir amené au bout de la spéciale sans pépin, quand ce fut le cas. Et tous ont fait part de leur difficulté de garder le volant droit, sur un tel terrain où l’irrégularité met la suspension et la direction à rude épreuve.
Evgeny Novikov, ancien leader de l’épreuve et revenu à son meilleur niveau après la réparation de sa Ford Fiesta RS WRC lors du passage au parc d’assistance, a fait le meilleur temps, 4’’6 devant Jari-Matti Latvala. Mais comment a-t-il fait ? « Il faut éviter de toucher quoique ce soit, à l’intérieur ou à l’extérieur de la route, et ensuite on peut y aller à fond », a-t-il expliqué.
Deuxième du Rallye de l’Acropole, Dani Sordo n’a pas la même philosophie, bien content d’être à l’arrivée de la spéciale. « C’est terrible. C’est tellement irrégulier qu’on ne peut pas piloter. Il y a des pierres partout. La route est plus que dégradée. Il faut aborder les virages assez lentement, sinon, en allant plus vite, vous risquez de casser quelque chose. C’est vraiment une loterie. »
Il a désormais près de 45 secondes sur Latvala.
Sébastien Ogier a fait le troisième temps au volant de sa VW Polo R WRC, quinze secondes derrière Novikov. Le Français a pu tester un nouveau problème de la rugosité de la route. « Ca secoue tellement la voiture qu’une des caméras embarquées est tombée », a expliqué l’actuel onzième du classement. Il a confié qu’il allait viser une entré dans le top 10 avant la fin de l’épreuve.
Thierry Neuville a fait le cinquième temps, devant Andreas Mikkelsen. Au classement général, le Norvégien revient à moins de dix secondes de la quatrième place de Nasser Al-Attiyah.
Mads Ostberg a terminé la spéciale avec une crevaison sur sa Fiesta RS WRC, tandis que la Citroën DS3 WRC de Mikko Hirvonen a souffert d’une jante cassée. Mais le Finlandais n’a perdu que 48 secondes lors de cette péripétie.
Mais le plus malchanceux de la spéciale est Khalid Al Qassimi, lui aussi en DS3 WRC, qui est parti en tonneau au troisième virage, cent mètres après le départ dans la spéciale.