Samedi matin, Thierry Neuville a subi un coup dur dans la course au titre en étant contraint à l’abandon au Rallye d’Allemagne.
Thierry Neuville (Hyundai i20) complétait la première spéciale au programme avec la roue arrière droite desaxée. Le Belge s’arrêtait définitivement peu après Arena Panzerplatte.
Ni le leader du championnat ni son copilote Nicolas Gilsoul ne parvenaient à fournir d’explication sur le moyeu détaché de la suspension.
« C’était un croisement assez lent avec une corde sur la gauche », confiait Nicolas Gilsoul. « Nous ne comprenons pas ce qui s’est passé. Nous avons senti une petite touchette sur l’essieu arrière. Nous avons probablement touché quelque chose, mais on ne comprend pas. »
« J’ai l’impression que quelque chose a cassé dans la suspension. Il faut qu’on analyse d’abord pour en savoir plus. Cela semble catastrophique dans l’immédiat, mais je suis un homme positif. Beaucoup de choses peuvent encore se passer en Allemagne. »
Thierry Neuville et Sébastien Ogier (Ford Fiesta) sont ex æquo en tête du classement général. L’abandon précoce du Belge offrait ainsi l’occasion au Français, troisième samedi matin, de reprendre seul les commandes du championnat.
Toujours en tête du rallye, Ott Tänak (Ford Fiesta) signait le meilleur temps dans l’Arena avant d’affronter les pistes de la base militaire de Baumholder pour une spéciale de 41,97 km. L’Estonien devançait Sébastien Ogier de 4/10e de seconde et Andreas Mikkelsen (Citroën C3) de 6/10e. Ott Tänak réalisait ensuite le troisième temps sur Panzerplatte, 9’’0 devant Andreas Mikkelsen, désormais relégué à 15’’3.
Dans des conditions plus sèches que prévues en raison du beau temps, les deux hommes regrettaient de ne pas avoir choisi les pneus durs. Le pneu arrière-gauche d’Ott Tänak se délaminait même à six kilomètres de l’arrivée.
« Nous aurions dû chausser au moins deux pneus durs », admettait le Norvégien. « J’ai été intelligent en ne tapant pas trop dans la gomme. J’étais peut-être même un peu trop prudent. »
Seuls Juho Hänninen (Toyota Yaris) et Esapekka Lappi (Toyota Yaris) se tournaient vers les pneus durs. Juho Hänninen les exploitait parfaitement pour s’offrir le scratch, 2’’4 devant Sébastien Ogier.
« J’étais un peu trop prudent », lâchait le Français. « L’abandon de Thierry me pousse à piloter un peu différemment puisque les choses ont changé. Je veux tout de même marquer un maximum de points et l’écart avec le duo de tête est trop grand. Je n’ai pas assez attaqué pour les rattraper. »
Victime d’une crevaison, Hayden Paddon (Hyundai i20) perdait une minute et demie pour changer sa roue arrière-gauche.