Si Jari-Matti Latvala pointait en tête du RallyRACC Catalunya - Rally de España au terme d’un samedi à couper le souffle, pas moins de six pilotes peuvent encore prétendre à la victoire.
Le Championnat du Monde FIA des Rallyes était à nouveau le théâtre d’une étape spectaculaire. Si Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris) devenait le troisième leader différent en Catalogne, les trois prétendants au titre connaissaient des fortunes diverses.
Le Finlandais occupait ainsi la première place devant Sébastien Ogier (Ford Fiesta), revigoré et revenu à 4’’7 alors qu’il pointait un temps au septième rang. Auteur d’une nouvelle remontée spectaculaire, le Français relançait de plus belle ses espoirs d’obtenir une sixième couronne consécutive.
Du côté du Toyota Gazoo Racing, le sourire de Jari-Matti Latvala contrastait avec la déception d’Ott Tänak. Outsider dans la course au titre, l’Estonien était en tête de l’épreuve vendredi soir avant de plonger en huitième position après une crevaison à l’avant gauche. S’il lâchait 1’45’’ dans l’opération, Ott Tänak pourrait avoir perdu bien plus gros dans l’optique du championnat.
Les deux hommes avaient parié ce matin sur les pneus pluie, un composé Michelin rarement choisi. Ceux-ci s’avéraient être le bon choix sur l’asphalte détrempée des collines surplombant Salou et si Dani Sordo (Hyundai i20) remplaçait brièvement Ott Tänak aux commandes, Jari-Matti Latvala ne tardait pas à prendre le relais.
« Les sensations sont bonnes et je suis en confiance », confiait-il malgré un seul scratch en six spéciales. « Demain, les spéciales devraient être plus proches d’un vrai rallye sur asphalte. On ne pourra pas jouer autant sur les cordes et les routes devraient être moins polluées. »
L’après-midi, Sébastien Ogier tentait à son tour les pneus pluie et gagnait trois positions dans l’avant-dernière spéciale du jour alors que ses adversaires étaient ralentis entre la pluie et la boue. Il ralliait Salou avec 3’’3 d’avance sur Sebastien Loeb (Citroën C3), qui haussait progressivement la cadence pour sa première sortie en six ans sur l’asphalte détrempé.
À l’issue d’une journée vierge de tout problème, Elfyn Evans (Ford Fiesta) glissait derrière les deux Français, mais restait à 1’’8 seulement du podium provisoire.
Leader du championnat, Thierry Neuville (Hyundai i20) tentait par tous les moyens de protéger son avance et remontait du neuvième au cinquième rang pour revenir à 8’’0 du Français après une belle prestation lui valant deux scratches dans l’après-midi.
Dani Sordo (Hyundai i20) souffrait à mesure que les conditions se détérioraient. Deuxième avant l’avant-dernière spéciale du jour, l’Espagnol terminait finalement l’étape en sixième position à 16’’5 du leader.
Malgré un tête-à-queue à haute vitesse, Esapekka Lappi (Toyota Yaris) prenait la septième place, 14’’2 devant Ott Tänak. Parti deux fois à la faute, Craig Breen (Citroën C3) pointait au neuvième rang devant Andreas Mikkelsen (Hyundai i20).
Dimanche, deux boucles de deux spéciales cumuleront 61,7 km chronométrés. Chaque point pouvant être décisif dans la quête du titre, la Power Stage de Santa Marina s’annonce extrêmement importante avant de s’envoler pour la finale en Australie.