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Interview de Sébastien Loeb

Après sa victoire en Grèce

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Sébastien Loeb a enregistré sa quatrième victoire en six rallyes cette saison. Indéboulonnable dans ces conditions, ultra résistant physiquement, le Français a encore impressionné.

Félicitation pour cette victoire ! Toutefois, vous avez fait une frayeur à votre équipe en effectuant un changement de roue dans la matinée. Comment vous sentez-vous après ce difficile week-end ?

Ce changement de roue, c’était pour conserver la pression sur l’équipe. Ils avaient tellement confiance qu’il fallait les réveiller ! En fait, ce n’était pas grand-chose. Dans un virage à droite, il y avait une pierre au milieu de la route. La première fois, il n’y a pas eu de problème. Lors du deuxième passage, nous sommes sortis plus large avec beaucoup de terre autour. La roue était endommagée, après 1 km j’ai décidé de la changer. Daniel m’a dit de continuer mais je ne voulais pas. Je me souviens que j’ai crevé une fois ici en 2006, j’avais fini la spéciale dur le disque de frein. Et au final, je n’ai pas pu changer la roue et on a tout perdu. Je savais que j’avais de l’avance et que c’était suffisant pour changer la roue.

Avez-vous changé la roue rapidement ?

Oui, en 1’40’’. Tout s’est bien passé, on est préparé à ce genre de manipulations.

Et qu’avez-vous pensé de l’adversité ce week-end ?

C’était une épreuve très difficile, une bataille très dure. Nous sommes habitués à ces rallyes d’endurant où il faut préserver des pneus. Mais, surtout, pendant deux jours, nous avons été obligés d’être au maximum tout le temps. On s’est bien battu avec Jari-Matti [Latvala] puis il a fait une erreur. Ensuite, c’est Petter [Solberg] qui nous a mis la pression quand la route se transformait en chemin boueux. Petter est comme ça, quand les conditions sont dantesques, il peut être imbattable. Puis faire une erreur comme aujourd’hui. Nous étions un peu plus tranquilles. Nous avons crevé après cet épisode.

Etiez-vous à la limite samedi ?

Oui. Daniel a dit 80 % mais ce n’est pas le cas. On était à fond partout, sauf dans les passages où ça devient trop difficile pour la voiture ou les pneus. Toutes les spéciales, on y roulait à 98 % !

Vous avez dit, après la faute de Petter, que vous ne saviez pas sur quel rythme rouler. Vous confirmez ?

Quand vous êtes concentrés à 100 % et que, d’un coup, votre seule préoccupation est de rester sur la route, vous ralentissez mais tous vos repères changent. Ce n’est pas un style de pilotage normal. On met un peu de temps à retrouver la confiance.

Est-ce le rallye le plus difficile ?

Non. Tous les rallyes sont difficiles, celui-ci est différent. Il est très exigeant vis-à-vis des pneus et de la mécanique. Je suis persuadé que l’on se battra comme ça sur les autres épreuves. C’est le rallye, on est très content de gagner mais, au départ, tout peut se passer. 28 points pour moi, c’est très bien et, avec Mikko deuxième pour l’équipe, c’est parfait.

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