Alexander Albon a terminé deuxième du championnat GP3 l’an passé, derrière Charles Leclerc, qui était alors son coéquipier. Pour 2017, Albon est resté chez ART mais a grimpé d’un échelon, passant en Formule 2. Si le jeune Thaïlandais (mais d’un père britannique) n’a pas encore inscrit son premier podium en F2, il ne saurait tarder vu sa vitesse affichée, et ce dès les essais hivernaux. Albon a d’ailleurs fini au pied du podium, en quatrième position, lors de la course longue de Barcelone. Peu avant la séance de qualifications, lors de laquelle il a signé une brillante deuxième place, le pilote ART nous a gentiment consacré quelques minutes.
Merci de prendre du temps pour répondre aux questions, Alex. Tu réalises un très bon début de saison pour un débutant dans la catégorie, tu as marqué des points à chaque course.
Oui, c’est pas mal, mais je pense qu’on été assez malchanceux. En qualifications à Bahreïn on a eu un drapeau rouge, à Barcelone c’était un drapeau jaune. Sans ça, on aurait dû être qualifiés sur les deux premières lignes. A Barcelone on a eu la voiture de sécurité pendant la course, je pense qu’on aurait pu gagner la course sans ça. Mais à part ça, ça va. La vitesse est là. Bien sûr, j’apprends toujours avec les pneus, mais je pense que c’est pas trop mal. Je pense qu’on mérite de terminer plus haut.
Tu as un coéquipier très expérimenté, Nobuharu Matsushita, est-ce qu’il t’aide à progresser plus vite ?
Oui, exactement. C’est vraiment bien de l’avoir. Il est très rapide, il a de l’expérience, il sait comment fonctionnent les pneus, il est très bon notamment pour conserver ses pneus, donc oui c’est une très bonne chose pour moi de l’avoir en tant que coéquipier et d’apprendre de lui.
Tu es resté chez ART, passant du GP3 à la F2. Est-ce que rester dans la même équipe pour monter d’une catégorie apporte un confort, une aide, dant ton année de débutant ?
Oui, ça m’aide beaucoup car c’est une grosse étape, de passer en Formule 2. Je connais tout le monde, ils me connaissent, , ils savent comment je fonctionne, ce que j’aime dans la voiture. Je crois que ça enlève beaucoup de choses au processus d’apprentissage, dans un bon sens. On ne perd pas six mois à se comprendre, à chercher ce qu’il faut améliorer. C’est un changement doux.
En essais c’était ta première fois à Monaco... à part en karting en 2010. Tu t’es bien débrouillé, qu’en as-tu pensé ?
Oh oui, je me souviens du karting à Monaco ! Ils ne le font plus je crois, c’est dommage, moi j’ai eu de la chance de faire cette course. On était passé par la Rascasse, la chicane, ce sont des bons souvenirs. Ce matin c’était la première fois en monoplace, c’était un peu effrayant. Mais franchement la piste est tellement douce... Bien sûr c’est un circuit en ville avec des murs, mais on ne sent aucune bosse, comme à Macao par exemple. Du coup pour moi ça m’a semblé beaucoup plus facile de m’adapter à la piste. C’est génial ici, passer si près des murs... Je dois encore beaucoup m’améliorer, mais je suis excité à l’idée de courir ici.
Dernière question et ensuite je te laisse aller préparer les qualifications : quels sont tes objectifs personnels pour la saison en cours ?
J’ai à peu près les mêmes objectifs chaque année. Je veux prendre les courses une par une, je n’ai pas envie de me fixer d’objectif précis, de finir ici ou là. Je veux juste me concentrer sur chaque course et faire un bon boulot. Après ça, je verrai bien dans quelle position je suis, même si bien sûr je veux être en haut du classement, à me battre pour des podiums et des victoires.
Merci Alex, et bonne chance !