Si son nom vous dit quelque chose, c’est tout simplement car Louis est le fils de Jean-Denis Delétraz, qui a couru trois Grands Prix en Formule 1 en 1994 et 1995. Louis a tout juste 20 ans et une belle expérience : champion de Formule Renault 2.0 NEC en 2015, deuxième en Formule V8 3.5 l’an dernier, le pilote suisse fait ses débuts en F2 cette année chez Racing Engineering. Nous avons eu la chance de rencontrer ce très sympathique pilote à l’occasion du Grand Prix de Monaco. Interview exclusive pour Nextgen-Auto.com !
Louis, tu es passé tout près de tes premiers points à Barcelone (11è), ça doit être rageant...
Barcelone c’était vraiment un week-end où on a pas eu de bol ! Je pense qu’on était rapide, même si en qualifs j’ai fait onzième, c’était pas top, mais à la première chicane je me fais sortir par Camara. Alors certes il a eu une pénalité pour ça, mais moi je me retrouve quand même dernier. Je remonte, et là le Safety Car sort : j’étais parti en pneus durs du coup j’avais la stratégie longue, et en plus de ça tous ceux partis en tendres ont un arrêt aux stands "gratuit". Je me retrouve encore dernier mais je reviens onzième, donc les points en théorie c’était sans problème, c’est dommage.
Tu dois les attendre impatiemment, tes premiers points en F2...
Oui, ça fait très longtemps que j’ai plus eu un début de saison aussi mauvais. Zéro point en deux week-ends, c’est pas ce que j’espérais. Mais je pense que ça devrait aller mieux, on a la vitesse pour. Après, concernant Monaco, ça reste spécial et je ne connais pas.
C’est effectivement ta première fois à Monaco, comment tu vois ça ?
Ca a quelque chose de mythique, d’assez spécial. En plus moi j’ai jamais fait de course en ville, même pas Pau ou Macao, donc ce sera une première. Forcément, ça va pas être facile, mais je me réjouis quand même de ça et je pense que y a quelque chose à faire ici.
Quels sont tes objectifs pour cette saison ?
Le but est toujours de se battre devant et de gagner le championnat. Là effectivement c’est compliqué, mais le championnat est long et maintenant faut rentrer dans les points, marquer et faire de bons résultats, puis on verra où on est. Moi je veux vraiment me battre devant.
Tu débutes en F2 cette année, et qui plus est dans une bonne équipe, Racing Engineering...
Oui c’est très bien ça. Racing Engineering est une bonne équipe. La plupart des ingénieurs et des mécaniciens sont Français - c’est étonnant car c’est une équipe espagnole - et ça facilite la communication. Ils ont beaucoup d’expérience, ils travaillent ensemble depuis longtemps.
Comment ça se passe avec ton coéquipier, Gustav Malja, qui a plus d’expérience que toi en F2 ?
Ca se passe très bien. On a été coéquipiers en 2 litres chez Kauffmann, on s’entend très bien, c’est un gros point positif.
Tu disais l’an dernier que Romain Grosjean te donnait pas mal de conseils, le fait-il toujours ?
Oui, pour moi c’est mon mentor, on est très proches, on est amis. C’est super bien de l’avoir, justement pour les week-ends comme ça, lui parler de Monaco c’est primordial. Il a beaucoup d’expérience en GP2, en F1, et puis même dans la vie en général. Il a eu des périodes sombres : il a certes gagné le GP2, mais il s’est aussi fait virer de la F1 à un moment, et il est revenu encore plus fort, donc c’est très bien d’avoir Romain.