Luca Ghiotto a terminé vice-champion de GP3 l’an dernier, huit points seulement derrière le Français Esteban Ocon. L’Italien a fait le choix de rester chez Trident pour son passage en GP2, et il avait réussi à terminer premier débutant en qualifications à Barcelone, avec la neuvième place. Malheureusement, un accrochage au départ l’a éliminé prématurément et a fortement compromis sa deuxième course. Nous avons rencontré le jeune pilote italien dans le paddock de Monaco ce mercredi après-midi.
Même si ça ne s’est pas forcément bien terminé pour toi à Barcelone, ta neuvième place en qualifications et ta remontée lors de la deuxième course prouvent que la vitesse est là. Ce doit être encourageant...
Oui, on dirait bien qu’on avait une bonne vitesse. Ce n’était pas facile de dépasser... Je crois qu’on roulait sur le même rythme que Sirotkin, qui est un gars assez expérimenté, donc ça c’est bien. Je crois que c’est un bon départ. Mais en ce qui concerne ce week-end, Monaco est une course étrange, ce sera peut-être un monde totalement différent. Mais oui, c’est sûr que pour les courses un peu plus normales, comme Silverstone, on a l’air en bonne forme. Mais ici, ce sera une surprise, on verra demain !
Tu débutes dans la catégorie, mais ton coéquipier [l’Indonésien Armand] aussi est un petit nouveau en GP2. Est-ce que vous deux vous ressentez ce manque d’un pilote d’expérience au sein de l’équipe ?
C’est vrai que du coup je n’ai pas de point de référence. C’est sûr que ça doit être plus facile pour d’autres débutants, comme Antonio Giovinazzi qui a Pierre Gasly comme équipier. Mais peut-être que c’est aussi une motivation supplémentaire pour moi : si je me débrouille bien, les gens me remarqueront. On verra...
Tu es resté dans l’équipe Trident, avec qui tu as passé deux saisons en GP3. Ce doit être confortable de débuter dans une catégorie en connaissant déjà son équipe.
Oui, déjà c’est une bonne équipe. En plus il y a des mécaniciens que j’avais l’an dernier en GP3 qui m’ont suivi en GP2, donc je connais très bien une partie de l’équipe. Et puis cette équipe croit beaucoup en moi. Ca fait plaisir d’avoir une équipe qui croit en ses pilotes, et qui ne rejette pas toutes les fautes sur eux. Pour moi, ici c’est comme une famille, et c’est un sentiment très agréable.
As-tu déjà couru ici à Monaco ?
Oui j’y ai couru il y a deux ans en World Series [Formule Renault 3.5] mais ça ne s’était pas très bien passé [il avait fini 14è, NDLR].
Ca ne va pas être facile avec si peu de temps en piste (une heure d’essais libres et seulement 16 minutes de qualifications).
Oui, je crois qu’il faut simplement qu’on regarde les vidéos de Formule 1 ou de GP2 autant de fois qu’on le peut, pour analyser. Ce sera un week-end difficile, je ne sais sincèrement pas à quoi m’attendre...
Est-ce qu’il y a une piste qui n’est pas au calendrier cette saison où tu aimerais rouler en GP2 ?
Franchement, je les aime toutes, mes préférées y sont déjà. Je crois que c’était bien d’ajouter Bakou, parce que de ce que j’en ai entendu, ce sera bien, et je suis impatient d’y être. Mes pistes préférées sont Spa et Abu Dhabi, qui sont toutes deux au calendrier du GP2. J’aime aussi beaucoup Monza évidemment, puisque c’est ma course à domicile...
Merci beaucoup Luca et bonne chance à toi !