— Après avoir conquis son premier titre de Champion du Monde FIA WTCC* à Shanghai, l’équipe Citroën Total met le cap sur le Japon.
— José María López pourrait devenir le premier Argentin à remporter un Championnat du Monde FIA depuis Juan Manuel Fangio, sacré pour la cinquième fois en 1957.
— Sur les deux autres Citroën C-Elysée WTCC, Yvan Muller et Sébastien Loeb sont d’ores et déjà concentrés sur la préparation de la saison 2015.
En FIA WTCC, la course ne s’arrête jamais, pas même lorsque le drapeau à damiers est baissé ! Dimanche dernier, le paddock de Shanghai est resté éclairé très tard, mais pas forcément pour fêter le premier titre de Champion du Monde de Citroën dans la discipline. Aussitôt chargées dans les containers, les C-Elysée WTCC ont repris la mer. Cap sur le Japon, où se déroulera la pénultième manche de la saison.
À 400 km au sud-est de Tokyo, près de Nagoya, le circuit international de Suzuka est célèbre pour accueillir le GP de Formule 1 depuis 1987. Après trois éditions à Okayama de 2008 à 2010, le FIA WTCC visite ce tracé pour la quatrième fois.
Mais contrairement aux années précédentes, les TC1 emprunteront le « grand » circuit de 5,807 km. « C’est une très bonne nouvelle. Auparavant, nous nous contentions du petit tracé de deux kilomètres », se réjouit Yvan Muller. « Très franchement, tous les pilotes trouvaient dommage de traverser la planète pour évoluer sur un circuit sans intérêt et sur lequel il était impossible de doubler. Désormais, nos voitures vont pouvoir s’exprimer sur un terrain de jeu à leur mesure. »
« J’ai hâte de prendre la piste au volant de la Citroën C-Elysée WTCC », poursuit le quadruple Champion du Monde de la discipline. « Il n’y a pas beaucoup de virages serrés et l’essentiel du tracé se compose d’enchaînements de courbes rapides. C’est typiquement le genre de circuit sur lequel il faut trouver le bon rythme pour être rapide. »
LA PRESSION SUR LES ÉPAULES DE PECHITO
Pour cette onzième manche, la pression sera sur les épaules José María López, le solide leader du Championnat du Monde. Depuis le début de la saison, l’Argentin a conquis cinq pole positions, huit victoires et sept autres podiums. De quoi accumuler 384 points, contre 291 à Yvan Muller, le dernier à pouvoir lui contester la couronne.
Pour être sacré à Suzuka, Pechito pourra se contenter de marquer 17 points, l’équivalent d’une deuxième place. Statistiquement parlant, il est fort probable que le dénouement intervienne dès la première course !
« Il faut rester concentré, jusqu’au bout. En début de saison, le titre ne faisait pas partie de mes ambitions. J’étais juste là pour faire le meilleur travail possible et aider l’équipe à atteindre ses objectifs. Même si je mène depuis les qualifications de Marrakech, j’ai refusé d’y penser jusqu’à ma double victoire en Argentine. À Shanghai, j’étais plus nerveux car je sentais que l’échéance se rapprochait », reconnaît-il. « J’ai déjà remporté plusieurs titres au cours de ma carrière, mais je dois dire que la perspective de devenir Champion du Monde dépasse tout ce que j’ai pu connaître. Mais c’est une pression plutôt positive à gérer ! »
En Argentine, un pays où le touring car est élevé au rang d’institution, l’attente est immense. Soutenu par tout un peuple, Pechito deviendrait le premier à remporter un Championnat du Monde FIA depuis Juan Manuel Fangio !
OBJECTIF 2015 POUR MULLER ET LOEB
Bien qu’il conserve une mince chance mathématique, Yvan Muller ne se berce pas d’illusions : « Pour moi, le Championnat est perdu depuis un petit moment. L’issue de notre tournée chinoise n’a fait que renforcer ce constat ! Cela ne m’empêchera pas d’aborder les dernières manches avec la même détermination et le même professionnalisme. Mais tous mes efforts seront destinés à préparer la prochaine saison. Nous pouvons encore progresser dans de nombreux domaines, trouver de nouveaux réglages, améliorer notre compréhension de l’exploitation des pneumatiques… Pendant ce temps, la concurrence ne s’endort pas non plus ! »
Troisième du Championnat du Monde, Sébastien Loeb est dans le même état d’esprit que son compatriote : « Cette saison me permet de mettre en place un ensemble d’éléments qui me rendront plus fort l’an prochain. Comme je le dis depuis Spa-Francorchamps, c’est surtout dans le peloton que je dois m’améliorer. Je l’ai malheureusement constaté à Shanghai, mais il n’y a que la course pour y arriver. Par ailleurs, je suis heureux de retourner au Japon. C’est un pays dans lequel je compte quelques-uns de mes plus fidèles supporters et je suis certain qu’ils seront présents au rendez-vous à Suzuka ! »
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Le meeting débutera le vendredi 24 octobre avec une première séance d’essais libres à 13h30. Samedi, deux autres sessions (9h20 et 11h20) précèderont les qualifications, programmées à partir de 15h30. Dimanche, les deux courses s’enchaîneront à 14h30 et 15h40. Le fuseau horaire du Japon est fixé sur GMT+9 : à l’heure de Paris et en raison du passage à l’heure d’hiver, les départs seront donnés à 6h30 et 7h40.
* Sous réserve de la publication officielle des résultats par la FIA