Sébastien Ogier que sa victoire en Suède a été l’une des plus difficiles à obtenir au cours de sa carrière, la bataille ayant été âpre pour conserver sa première place. C’est son 34e succès en 99 départs en WRC.
Si Sébastien Ogier a mené le Rallye de Suède de bout en bout, ce succès n’a pas été une promenade de santé pour le Français. Après avoir construit un bel écart le vendredi, il a vu Hayden Paddon le réduire à moins de dix secondes le samedi, à mi-journée.
Il faut dire que le triple Champion du Monde a ouvert la route pendant plus de 90 % du temps lors de ce rallye, devant balayer un revêtement parfois recouvert de neige, notamment le samedi. En nettoyant la route de la sorte, il a fait le jeu d’Hayden Paddon, parti plus loin dans l’ordre des départs et qui a pu profiter d’une trajectoire bien tracée.
« J’ai dû batailler sans doute plus dur que jamais pour tenter de conserver les commandes, a confirmé le pilote de la Volkswagen Polo R WRC. C’était effectivement très difficile de passer en premier sur la route avec la neige fraichement tombée, surtout dans la spéciale de Vargåsen. Ma stratégie était d’attaquer. J’ai pris tous les risques et je savais que je n’aurais pas eu de regret, quoiqu’il arrive. »
« Ensuite, je dois reconnaître que j’ai eu pas mal de chance ce week-end. Je pense qu’il y a toujours besoin d’un brin de réussite quand l’on veut s’imposer. Mais c’est clair que ne pourra pas fonctionner comme ça tous les week-ends. »
Pour se rendre compte de l’intensité des risques pris, il faut signaler que Sébastien Ogier et Julien Ingrassa ont fait une sortie de route avec une Polo R enclenchée sur le sixième rapport, à près de 185 km/h ! « J’ai juste fait mes prières », a plaisanté pour WRC.com Ogier, qui a donc failli renoncer dans le deuxième passage de Vargåsen.
« J’ai fait tout mon possible pour revenir sur la route mais j’avais aussi besoin de l’aide des murs de neige. C’était presque un virage à fond mais tranquille. Quand je l’ai perdue un peu, la voiture est complètement partie dehors.
« Quand tu regardes ça à la télé, ça paraît impressionnant. Mais quand tu es dans la voiture, ça fait carrément peur. C’était vraiment un moment chaud dans un des virages les plus rapides du rallye. Ce n’est vraiment pas un endroit où on veut perdre la voiture, alors que la forêt est si près. »