Jari-Matti Latvala avait coché la spéciale d’Ouninpohja comme celle où il allait attaquer Sébastien Ogier dans sa lutte pour la victoire en Finlande, le week-end dernier.
C’est vendredi que les concurrents du Championnat du Monde des Rallyes ont pris le chemin d’Ouninpohja, une spéciale façon « montagnes russes » de 34,39 kilomètres de long. Souvent considérée comme un juge de paix de cette épreuve, elle demande du courage et de la détermination. Et, cette fois-ci, elle a aussi été un tournant dans le déroulement de l’épreuve. C’est dans ce secteur qu’il a creusé l’écart avec 5’’4 de mieux qu’Ogier, un écart que le Français n’a jamais réussi à combler.
Tout en remportant sa 400e victoire en spéciale, Latvala a établi un nouveau record de vitesse à cette occasion. Pour couronner le tout, il a remporté le rallye le plus rapide de l’histoire du Championnat du Monde, effaçant des tablettes le record de Sébastien Loeb.
« Avant le départ de l’épreuve, j’étais préoccupé au sujet d’Ouninpohja, confie Latvala à WRC.com. Je savais que Sébastien avait fait le record en 2013. Je savais aussi que si je ne roulais pas bien, ce serait un moment difficile. Je n’ai pas très bien piloté ici en 2012 et 2013. Je me suis donc focalisé sur cette spéciale afin d’y faire la meilleure performance possible. »
« Il y avait une pression énorme mais je l’ai bien gérée. Tout s’est bien mis en place et j’ai pu prendre les commandes. C’est une spéciale typique, la plus exigeante de l’épreuve et je savais que bien rouler dans cette spéciale pouvait permettre de faire la différence. »
Une fois en tête, Latvala a confié qu’il a eu peur que Sébastien Ogier ne revienne sur lui à l’approche de l’arrivée.
« Le samedi matin, j’étais 3 secondes plus rapide que lui dans Mökkiperä mais ensuite il m’a repris 4 secondes dans Jukojärvi et l’écart pour la première place est tombé à 2 secondes. »
« J’ai réalisé que si je continuais à ce rythme là, il parviendrait à me rattraper. Je me suis fait violence pour attaquer et ça a fonctionné », se réjouit le Finlandais.