La première étape du rallye d’Espagne, disputée sur des spéciales majoritairement ‘terre’ mais ponctuées de portions d’asphalte, a vu Jari-Matti Latvala tenir tête aux pilotes Citroën Sébastien Loeb et Sébastien Ogier.
Le Finlandais a placé sa Ford Focus RS WRC au troisième rang, à moins de 20 secondes du leader. L’écart aurait pu être moins important si Latvala ne s’était pas fait une frayeur sur la dernière spéciale du jour et n’avait laissé filer de précieuses secondes.
« Les voitures devant nous, ce matin, ont ramené beaucoup de terre sur l’asphalte et je ne m’y attendais pas. Ca m’a surpris et a gêné mon pilotage », expliquait-il. « La voiture était bien réglée, c’est moi qui doit progresser. L’après-midi a bien commencé, mais j’ai trop tiré sur les pneus sur la longue spéciale et ça m’a fait perdre du temps sur la suivante aussi. »
« Sur la dernière spéciale, j’ai tapé une grosse pierre avec la roue avant droite et le bruit venant de l’avant de la voiture m’a fait croire à une crevaison", ajoutait-il. « J’ai levé le pied, mais, quand nous avons changé de surface, le bruit a cessé et j’ai ré-accéléré. Je suis contrarié parce que ce n’était qu’une roue tordue et que j’ai perdu du temps pour rien. Je voulais être mieux placé, mais j’ai fait de bons essais sur asphalte avant le rallye alors je suis confiant pour demain. »
Latvala prendra le départ de la deuxième étape avec un oeil dans ses rétroviseurs, Petter Solberg étant revenu à 2.5 secondes.
Mikko Hirvonen, de son côté, a bouclé la journée à la cinquième place, à une vingtaine de secondes de son équipier.
« J’ai failli sortir de la route environ 1 kilomètre après le départ de la première spéciale et ça m’a fait perdre le rythme. J’ai attaqué trop fort dans un virage rapide qui était très glissant. Ce fut une mauvaise surprise ! », expliquait-il. « Les surfaces mixtes sont piégeuses parce que la voiture, réglée pour la terre, bougeait beaucoup sur asphalte. Il fallait que je sois prudent, particulièrement sur les routes techniques. »
« Je n’ai pas été aussi propre que je le voulais et j’ai trop fait chauffer les freins sur la longue spéciale de cet après-midi. C’est la première fois que ça m’arrive en quatre ans. Je connais bien les spéciales de demain. Je roule dessus depuis 2005 alors j’espère pouvoir mettre cette expérience à profit », concluait-il.
Après cette première journée mixte, les équipages retrouveront des spéciales 100% asphalte, demain et après-demain. Les mécaniciens ont 1h15, ce soir, pour passer les voitures de la configuration terre à la configuration asphalte.