A l’issue d’une prestation splendide, et après avoir fait partie, d’un bout à l’autre de l’épreuve, du groupe de quatre en lutte pour la victoire, Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul terminent le Rally Islas Canarias sur le podium.
Ils se classent troisièmes, à 8’’2 seulement du vainqueur, le tenant du titre IRC Juho Hänninen, et à 6’’7 de son suivant, Jan Kopecky.
« Quelle bagarre fantastique ! », s’exclame le pilote Peugeot Belgique-Luxembourg à l’arrivée. « De ma vie, je n’en avais encore jamais vécu d’aussi intense. Je devais à la fois rouler vite et être à l’arrivée. Je l’ai fait et j’en tire une joie immense. Des luttes pareilles, j’espère qu’il y en aura des dizaines d’autres… et je m’emploierai à en remporter le plus grand nombre possible. »
Thierry Neuville a la satisfaction supplémentaire de se classer premier pilote Peugeot, avec un avantage de 40’’1 sur Guy Wilks, pilote Peugeot UK, cinquième au classement final. Après la troisième place conquise l’année dernière, à Ypres, Thierry termine pour la deuxième fois sur le podium en IRC. Pour la première fois, ce résultat est acquis en dehors de son pays. Aussi rapide que régulier, Thierry a même (après ES9) occupé la tête du rallye.
Petit retour en arrière. Vendredi après-midi, à l’issue des deux premières boucles de jour, Thierry est troisième. Le soir, il profite de la seule spéciale disputée de nuit (l’autre a été annulée) pour se hisser en deuxième position. Enfin, samedi matin, il s’installe en tête – avec 9/10e de seconde d’avance sur Kopecky et 1’’ sur Hänninen – avant de glisser de nouveau en troisième position.
« La première spéciale du samedi était la plus longue. J’y ai haussé le rythme de mon pilotage et j’ai pris la tête. Mais le goudron était abrasif et mes pneus avaient chauffé. Dans la deuxième spéciale, l’auto glissait beaucoup. J’ai eu du mal à la maintenir en trajectoire et, dans une épingle, j’ai effectué un tête-à-queue. »
Quelques précieuses secondes s’envolent… A deux spéciales de l’arrivée, Thierry est troisième, à 4’’6 de Hänninen et 4’’5 de Kopecky, mais bien décidé à jouer son va-tout.
« Je n’ai pas molli, mais je ne possède pas encore l’expérience de mes rivaux en ce qui concerne, par exemple, le pilotage quand les pneus souffrent. Freddy Loix était très près derrière moi. Je voulais absolument le maintenir à distance sans risquer de tout perdre en vue de l’arrivée. Voilà qui est fait », lance-t-il avec un soupir de soulagement.
Le moins qu’on puisse dire est que, aux Canaries, Thierry et Nicolas ont fait plus que répondre aux attentes.
« Tout au long du week-end, Thierry a impressionné par sa pointe de vitesse, bien sûr, mais aussi par son calme et sa certitude de dominer aussi bien sa voiture que son pilotage », apprécie Stéphane Le Guével, Directeur Général de Peugeot Belgique-Luxembourg. « Après le Monte-Carlo, puis trois mois sans compétition et en découvrant un nouveau copilote, il relevait un nouveau défi. Il a franchi l’étape avec un brio et une efficacité exceptionnels. »
Préparation physique et mentale, attention portée à sa nutrition, exercices de concentration, raffinement de son système de notes et optimisation des enseignements fournis par les séances d’essais menées en compagnie de Peugeot Sport et Kronos Racing : Thierry Neuville et Nicolas Gilsoul ont tout fait pour se présenter dans les meilleures conditions au départ. Cela a payé.