Il aura fallu attendre 35 ans pour que Alpine revienne en Endurance et plus précisément au Mans. Ce come-back se fait en partenariat avec la structure Signatech de Philippe Sinault. Une Alpine LMP2 sera alignée en European Le Mans Series pour Pierre Ragues et Nelson Panciatici, de même qu’aux 24 Heures du Mans. La livrée de l’auto reprendra le bleu cher à la marque dieppoise. La ORECA 03 #36 prend donc le nom d’Alpine avec un moteur Nissan qui passe Alpine, ce qui ne change fondamentalement pas grand-chose, les deux marques appartenant au même groupe.
Philippe Sinault ne peut qu’être satisfait de ce partenariat : « C’est avec une immense fierté et une certaine émotion que nous allons débuter ce programme Alpine en Endurance. Je tiens à remercier Pierre Fillon (ACO), Carlos Antunes Tavarès (Renault) et Bernard Ollivier (Alpine). Je ne peux qu’être fier que mon entreprise soit associée au retour d’Alpine, ce qui va nous donner de nouvelles perspectives. On parlera de l’équipe Signatech Alpine avec une auto et un moteur Alpine. Ce projet nous tire vers le haut. Nous avons le meilleur package possible pour bien figurer et nous disputerons tous ensemble l’European Le Mans Series et les 24 Heures du Mans. »
Les fans seront à coup sûr nombreux à supporter Signatech-Alpine : « Il y a une attente incroyable du public. On aime partager et tout le monde est prêt à recevoir les passionnés en ELMS et au Mans. »
Deux pilotes sont pour le moment confirmés avec la présence de Pierre Ragues et Nelson Panciatici : « Avec Pierre et Nelson, nous avons de quoi jouer les premiers rôles. Le troisième pilote n’est pas encore désigné mais nous espérons boucler le dossier d’ici la fin du mois. Finalement, nous n’aurons pas de voiture en Championnat du Monde d’Endurance car notre deal avec G-Drive ne se poursuit pas cette saison. Signatech a encore une seconde auto sur la liste des suppléants et nous verrons en temps voulu si nous pouvons l’engager. »
Cette collaboration entre Alpine et Signatech n’est qu’une première étape même si c’est encore un peu tôt pour parler de 2014 : « La réponse ne m’appartient pas. Nous allons y aller étape par étape. Il faut faire évoluer les choses. On verra pour l’avenir et on regarde du côté de la nouvelle réglementation. »
Propos recueillis par Laurent Mercier