Pour la première fois depuis la fin des années 90, Toyota revient en championnat du monde des rallyes ! Dirigée par Tommi Mäkinen, l’équipe qui se lance sous la bannière du Toyota Gazoo Racing va aligner deux Yaris WRC à plein temps pour Latvala et Hänninen, et une troisième pour Lappi pour la moitié des épreuves. En attendant, Toyota revient en mondial dès le Monte Carlo, le week-end prochain, 17 ans après le dernier rallye de la Corolla WRC.
"Le plus important pour le Monte Carlo est d’y être détendu et ouvert" explique Mäkinen. "Les conditions seront cruciales et tout peut changer d’une seconde à l’autre. C’est dur pour moi de dire où nous nous situerons en termes de performance et il est peu probable que ce premier rallye nous donne des réponses précises tant il est différent des autres épreuves".
"Le calendrier serré a été le plus gros défi, comme toutes les équipes qui ont dû repartir d’une feuille blanche, mais les autres ont pu se servir de leur expérience. Je peux transmettre une partie de mon expérience au Monte Carlo mais c’est à nos pilotes de jouer. Notre objectif est de glaner le maximum d’expérience, d’avoir nos deux voitures à l’arrivée et dans la même minute que les meilleurs. Ce serait un moyen fantastique de continuer notre développement qui est toujours en cours. Nous devons continuer à rendre la voiture meilleure !"
Un objectif optimiste quand on connaît les écarts creusés par les conditions climatiques inhérentes à cette épreuve si particulière. Pour Jari Matti Latvala, qui n’a pas toujours été à son aise au Monte Carlo, le plus important sera de profiter des informations récupérées lors des essais hivernaux.
"Il y a deux mois, je n’aurais jamais pensé que je serais au départ du Monte Carlo au volant d’une Toyota et c’est génial" se satisfait le Finlandais. "J’ai fait un total de douze jours d’essais : quatre sur la neige, un sur le gravier et sept sur asphalte. Nous avons fait de bons pas en avant lors de ces essais, la voiture semble bonne en termes de performance mais c’est difficile à juger puisque tout le monde aura une nouvelle voiture. Dans tous les cas, cette saison servira à développer la voiture. J’aimerais finir ce rallye et seulement au milieu de la saison on pourra se dire qu’on vise le podium".
"Le Monte Carlo est si imprévisible que ce n’est pas une bonne idée de se fixer des objectifs. Je n’avais pas de plan particulier en 2015 et j’ai fini deuxième alors qu’en 2016, je visais le podium et j’ai fini par faire une erreur ! Pour chaque pilote, le Monte Carlo est un événement stressant à cause notamment du choix des pneus, mais quand on passe la ligne devant le Palais Royal le dimanche, c’est l’une des meilleures choses à vivre" conclut-il.
Pour Juho Hänninen, ce sera un retour en WRC après avoir vécu les balbutiements de Hyundai dans la discipline. Son profil de très bon pilote développeur lui vaut une chance pour la saison complète au volant de la Yaris et il espère que cette expérience relancera son aventure en WRC à long terme.
"J’ai disputé le Monte Carlo quatre fois mais seulement une seule fois avec une WRC" se souvient le Finlandais. "Le dernier rallye que j’ai disputé était la Finlande en 2015, donc comme vous pouvez imaginer je suis impatient ! J’ai eu un très bon ressenti avec la Yaris en essais mais on ne sait jamais à quoi s’attendre une fois en compétition. Je ne pense pas trop au résultat, je veux juste piloter calmement et atteindre l’arrivée. Nous avons encore beaucoup à apprendre mais ce sera de plus en plus simple au fil de la saison".
"C’est le premier rallye où je piloterai aux côtés de Kaj et j’adore travailler avec lui, j’ai passé plus de temps avec lui qu’avec ma famille lors des derniers mois. L’ambiance est très bonne au sein de l’équipe Toyota, on s’y sent en famille, et c’est une chose à laquelle Tommi a fait très attention. Les gars ont travaillé très dur mais ils continuent de sourire et de blaguer tout le temps, et tout le monde a autant que moi envie de commencer".