Après un déplacement aux antipodes, le Championnat du Monde des Rallyes se termine en Europe.
Premier des trois rounds restant au programme, le Rallye de France Alsace est le rendez-vous à domicile de Citroën. L’an passé, Sébastien Loeb et Daniel Elena avaient décroché leur septième titre
mondial à Strasbourg, tandis que le Citroën Total World Rally Team s’adjugeait un sixième titre de Champion du Monde ‘Constructeurs’.
Douze mois plus tard, l’équipe au double chevron vise de nouveaux succès avec ses deux équipages.
Installé en Corse depuis la création du Championnat du Monde en 1973, le Rallye de France a déménagé en Alsace l’an passé. Au coeur de l’Europe, l’épreuve avait été marquée par un formidable succès populaire, estimé à plus de 250 000 spectateurs. L’immense majorité du public n’avait d’yeux que pour Sébastien Loeb, l’enfant du pays venu décrocher une septième couronne mondiale. Malgré la pression et les difficultés du parcours, le « p’tit gars d’Oberhoffen » avait conquis haut la main une victoire synonyme de nouveaux titres mondiaux pour lui et son équipe de toujours, Citroën.
Douze mois plus tard, Sébastien Loeb et Daniel Elena se présentent au départ de la onzième manche avec quinze points d’avance sur leurs plus proches poursuivants.
« Il faut que nous restions sur nos gardes, comme en attestent les résultats des deux derniers rallyes », tempère Seb. « Une crevaison en Allemagne et c’est la victoire qui s’envole, un instant d’inattention en Australie et c’est la sortie de route qui m’empêche d’aborder la fin de saison en toute sérénité. Nous avons remporté le Rallye de France l’an passé, nous sommes donc les favoris et nous ferons tout pour faire honneur à ce rang. Toutefois, la victoire n’est pas un abonnement. Avant de penser au podium, il faudra vaincre les difficultés d’un parcours particulièrement difficile. L’an passé, j’avais été marqué par le caractère extrêmement rapide des routes. Avec une météo potentiellement capricieuse et d’innombrables changements de revêtement, il faut savoir ‘lire’ la route pour adapter ses distances de freinage ou ses trajectoires. Afin d’éviter que la piste ne se salisse trop vite, les
organisateurs ont annoncé qu’ils planteraient des piquets dans les cordes. Cela facilitera peut être notre tâche au deuxième passage. »
Auteurs d’un excellent début de course l’an passé, Sébastien Ogier et Julien Ingrassia avaient ensuite perdu du temps à cause d’une suspension cassée lors d’un choc dans une corde. Ils avaient terminé au sixième rang final, non sans avoir démontré leur potentiel. Depuis, le duo a remporté sa première victoire sur asphalte, il y a quelques semaines en Allemagne.
Egalement parti à la faute en Australie, Seb Ogier a concédé la deuxième place provisoire du Championnat du Monde à Mikko Hirvonen. Désormais pointé à 29 points de son compagnon d’écurie – soit plus d’une victoire – le Haut-Alpin sait que ses chances d’être titré sont désormais minces.
« Je suis au service de l’équipe pour l’aider à conquérir de nouveaux titres. Pour parfaire
ma préparation à ce type de terrain que je connais encore peu, j’ai disputé le Rallye Vosgien il y a deux semaines. Cela m’a permis d’évoluer sur un terrain similaire à celui du Rallye de France en conditions de course », déclare le Gapençais. « Nous verrons bien quelle sera la physionomie de la course, mais j’essaierai d’être aussi proche que possible de mon équipier, qui fait figure de référence sur ce terrain. »
Comme en Australie, le Citroën Total World Rally Team peut être titré avant le dénouement de la saison. Pour ce faire, l’équipe doit porter son avance à 86 points, contre 62 à ce jour.