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Les pilotes WTCC en quête d’action en Slovaquie

Le virage n°2 impressionne

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Les virages les plus rapides de la saison attendent les pilotes du Championnat du Monde FIA des Voitures de Tourisme, la semaine prochaine (15-17 avril), en Slovaquie.

Le Virage 2 de l’Automotodróm Slovakia Ring se négocie sur le sixième rapport, à approximativement 215 km/h, et provoque une grosse charge d’adrénaline aux concurrents du WTCC pour dompter leurs TC1 World Touring Cars.

Mais comme l’explique le champion du monde 2009 Gabriele Tarquini, il n’y a pas que la vitesse de cette courbe qui offre des sensations. “Comme on ne voit pas la sortie, il faut croire en soit et mettre gaz, confie l’Italien. Ensuite on encaisse un petit saut avant de sauter sur les freins pour aborder le Virage 3. C’est excitant.”

Le pilote LADA Tarquini s’est déjà imposé à deux reprises sur le Slovakia Ring et place les 5,922 kilomètres du tracé parmi ses favoris. Il a aujourd’hui l’opportunité d’ajouter une nouvelle ligne à son palmarès au volant d’une Vesta dépourvue du lest maximum règlementaire de 80 kilos alloué aux Citroën C-Elysée WTCC, dont celle du champion en titre José María López.

Si le succès de l’Argentin à l’issue de la Course principale, en France, lui a offert le leadership avec 4 points d’avance sur son plus proche rival, il s’attend à une très sérieuse opposition sur la piste longue et technique du Slovakia Ring, avant que le poids de compensation ne soit revu pour l’épreuve suivante en Hongrie.

Le trio de pilotes officiels des Honda Civic WTCC évoluent également sans lest au regard du nouveau règlement 2016, ce qui signifie que Rob Huff, Norbert Michelisz et Tiago Monteiro font figure de potentiels prétendants au podium après avoir occupé chacun l’une des trois marches en France, Huff s’imposant dans la Course d’ouverture. Le pilote LADA Nicky Catsburg demeure par ailleurs l’un des plus rapides en WTCC sur un tour, tandis que le duo de Polestar, Thed Björk et Fredrik Ekblom, découvriront le Slovakia Ring. Citons également Medhi Bennani, double vainqueur du WTCC Trophy lors du premier meeting pour le compte du Sébastien Loeb Racing, ou encore Hugo Valente qui profita de la pole position de grille inversée au départ de la Course d’ouverture pour sa première apparitions sous les couleurs officielles de LADA.

Le WTCC MAC3, un véritable succès

Une page de l’Histoire du Championnat du Monde FIA des Voitures de Tourisme s’est ouverte en France lorsque Citroën remporta l’édition inaugurale du WTCC MAC3, ce contre-la-montre en équipe inspiré du Tour de France cycliste. Au prix d’un finish sensationnel, le team Citroën composé de Mehdi Bennani, José María López et Yvan Muller devança LADA (Nicky Catsburg, Gabriele Tarquini et Hugo Valente) de seulement 0.030s après deux tours lancés des 3,841 kilomètres du Circuit Paul Ricard. Honda dut se contenter de la troisième place en raison d’un mauvais envol de Rob Huff (associé à Nobert Michelisz et Tiago Monteiro) et le constructeur Japonais termina à 2.453s de Citroën. La marque française engrangea ainsi 10 points au championnat Constructeurs FIA WTCC, LADA 8 et Honda 6.

Voici par ailleurs un rappel du principe du WTCC MAC3 :

Citroën, Honda et LADA (Polestar en sera lorsqu’il engagera trois autos) doivent nominer trois pilotes qui participent au WTCC MAC3, dans la foulée du troisième segment des qualifications (Q3) et après que les voitures se sont vu remettre du carburant et un nouveau train de pneumatiques. Dès que les trois voitures d’un constructeur ont franchi, côte à côte, la ligne de départ, le chrono se déclenche et ne s’arrête que lorsque la dernière a bouclé deux tours lancés (un seul sur la Nürburgring Nordschleife). L’équipe la plus rapide se voit remettre 10 points au championnat Constructeurs WTCC (8 pour le 2e, 6 pour le 3e), mais si l’une d’entre elles ne parvient à amener ses trois autos à l’arrivée – ou si le deuxième et / ou le troisième ne termine pas à moins de 15 secondes -, aucune récompense n’est attribuée.

Un tour du Slovakia Ring avec Gabriele Tarquini

Avec deux victoires en sept départs et le record du circuit en poche, Gabriele Tarquini peut être qualifié d’expert du Slovakia Ring. C’est donc au pilote LADA Sport Rosneft que revient la tâche de nous guider sur un tour du tracé ultra-rapide de 5,922 kilomètres, le deuxième plus long du calendrier du Championnat du Monde FIA des Voitures de Tourisme.

“Le Virage 1 semble étroit, mais il s’ouvre en sortie et on peut généreusement escalader les vibreurs sur le troisième rapport. On enclenche la quatre, la cinq et la six avant le très impressionnant Virage 2. C’est l’un des plus rapides en WTCC, qui se négocie à 215 km/h. On est très proche de le passer à fond. Comme on ne voit pas la sortie, il faut avoir la foi et mettre gaz pour profiter encore une fois de la large sortie. Ensuite on encaisse un petit saut avant de sauter sur les freins pour aborder le Virage 3. En général l’avant s’est délesté et on plonge ainsi pour passer du sixième au troisième rapport pour prendre la corde très tard. On se prépare ainsi au Virage 4.”

“Comme le Virage 4, le 5 se passe à fond. Le 6 présente une zone de freinage très appuyée mais où l’on subit du sous-virage. C’est l’endroit le plus propice aux erreurs dans cet exercice. Mais il offre également une belle opportunité de dépassement car les trajectoires sont variées. On doit encore une fois soigner sa sortie pour aborder le Virage 7 qui conditionne la portion la plus lente. Le 8 se prend en 3e et la puissance provoque là aussi du sous-virage. On repasse après en 4e assez bas dans les tours dans le 9 pour passer pied au plancher, mais en prenant garde à l’usure de ses pneus en course, en particulier l’avant qui est très sollicité et se détruit très vite.”

“On peut encore dépasser à l’approche du Virage 10. C’est le plus lent et il faut rétrograder rapidement car on force plus sur le train avec une traction dans ce genre d’enchaînement. Après le Virage 11 on passe en 3e, rapidement en 4e, puis en 5e avant le 12. On reprend ensuite l’accélération jusqu’en 6e pour aborder la difficile dernière courbe où l’on peut freiner très fort. C’est amusant car on doit se battre avec le volant au milieu du virage puis on soude à nouveau la pédale pour rejoindre l’arrivée.”

Les endroits parfaits pour dépasser, selon Gabriele Tarquini : les virages 1, 6 et 10.

Les déclarations des pilotes :

Fredrik Ekblom (Polestar) : “Le tracé a l’air génial et d’après ce que nous avons vu en France, nous devrions être à notre aise sur cette piste composée de courbes moyennement et très rapides. Comme nous ne disposons pas de simulateurs, j’ai regardé des vidéos sur YouTube pour appréhender le circuit et nous allons nous réunir avec l’équipe pour évoquer les différents scénarios. Nous n’avons consacré que deux journées aux set-ups, mais nous apprenons et, je l’espère, progressons.”

Rob Huff (Honda) : “C’est probablement l’un de nos tracés les plus techniques, car il est long et très bosselé en raison de la topographie du terrain sur lequel il a été construit. Les zones de freinages sont ainsi très appuyées, et avec le relief on a le sentiment de bondir en rythme de virages en virages. Vous savez que vous avez fait du bon boulot lorsque vous n’avez commis d’erreur dans aucune courbe. Avec les aspérités, on peut très vite partir à la faute lorsque l’on roule à la limite.”

José María López (Citroën) : “La Slovaquie promet d’être un rendez-vous intéressant car Honda a montré être très performant ici, et cela va nous compliquer la tâche. Nous le savons, mais nous allons attaquer car nous ne comptons pas nous reposer sur nos lauriers. La qualification fut un peu surprenante en France, mais avec des pneumatiques neufs on peut tutoyer les limites de la voiture. En course, en revanche, quand le grip est moindre, les 80 kilos de lest sont handicapants.”

Gabriele Tarquini (LADA) : “Le Slovakia Ring l’une des pistes les plus excitantes du WTCC. Elle est longue, difficile, il est aisé de commettre une erreur, mais cela demeure l’un de mes circuits favoris. J’y ai gagné à deux reprises et j’espère que je pourrai cette année encore reproduire de telles performances. Vous devez avoir entre les mains une voiture parfaite, et si d’aventure elle l’est ici, c’est que c’est une très bonne auto. Les réglages consistent un peu en un compromis de tout car on y rencontre des courbes très rapides, des vifs changements de directions, tandis que la motricité est essentielle à la sortie du Virage 10 et l’équilibre aérodynamique prend toute son importance.”

Tom Coronel (WTCC Trophy) : “Nous devons encore travailler sur le set-up pour réussir à parcourir la distance d’une course. Mais également sur la gestion des pneumatiques afin de pouvoir porter d’ultimes attaques dans les derniers tours. Nous avons vécu un très bon week-end en France avec une 2e et 3e place chez les indépendants, mais nous en avons encore sous le pied !”

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«Valente : Je dois me montrer encore plus rapide

Citroën s’attend à un week-end difficile en Slovaquie»

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