Les débuts de Sébastien Loeb en WTCC approchent à grand pas. Après avoir décroché neuf titres en WRC, le Français est plus que jamais appliqué, séances après séances, pour s’y préparer de la meilleure façon.
« J’ai conscience que ce sera difficile et c’est pour cela que je travaille si dur afin de le plus performant possible. Jusqu’à présent je ne peux pas dire où je me situe. Mon objectif reste de comparer mes performances à celles de mes équipiers et d’essayer de progresser. »
A-t-il été facile d’abandonner le rallye avec avoir tout gagné ?
« Il est certain que quitter une catégorie dans laquelle vous êtes au top et où vous vous amusez ne se fait pas le cœur léger. Mais je voulais arrêter car je souhaitais relever un nouveau challenge et j’étais intéressé par le circuit. Le WTCC est également un championnat du monde et c’est un programme que je pouvais mener avec Citroën. C’était donc selon moi la meilleure option. »
Vos précédentes expériences ont été en sport-prototype et en GT. A quel point les voitures de Tourisme sont-elles différentes ?
« Parfois, piloter ces autos a quelque chose d’étrange car vous devez comprendre comment conserver la vitesse en courbe et anticiper les freinages. Lors de mes premiers essais je trouvais cela compliqué et perturbant. Je pense désormais avoir assimilé comment manier la voiture. J’améliore mon pilotage et la façon de conduire avec une traction. Et je dois admettre que j’apprécie car il faut faire preuve de précision tout en accélérant fort et en freinant tard. »
Etes-vous satisfait de la façon dont vous pilotez l’auto et de votre adaptation à ce style de conduite ?
« Je suis content du feeling avec la voiture. Ce que j’ai ressenti en essais n’était pas mauvais mais il est certain que dans les conditions d’un week-end de course ce sera une autre histoire car le temps de piste est réduit avant les qualifications. C’est quelque chose que je vais découvrir seulement à Marrakech. Je pense avoir progressé dans le pilotage mais je dois désormais me familiariser avec les dépassements. »
L’une des clés en courses de Tourisme est la préservation des pneumatiques avant. Ce paramètre vous inquiète-t-il ?
« Il est impossible de comparer le WTCC avec le rallye, à l’exception de l’usure des pneumatiques. Dans certaines spéciales, il était important d’en prendre soin et je n’étais pas trop mauvais dans cet exercice car mon pilotage n’est pas trop agressif. J’ai donc confiance dans mes capacités à les préserver, tout particulièrement parce que notre auto n’est pas aussi sous-vireuse que je ne l’aurais imaginé. Ces voitures sont intéressantes à conduire et il faut un peu de temps avant d’en appréhender ses limites. »
L’un de vos équipiers est Yvan Muller, considéré comme l’un des meilleurs pilotes de l’histoire du WTCC. La comparaison doit être délicate ?
« Je suis heureux de travailler avec lui car il connait parfaitement cette catégorie et ce genre de machine. C’est certain qu’il est parfois difficile d’être comparé au meilleur mais cela vous aide à comprendre vos erreurs et progresser. Ce n’est bien sûr pas une situation évidente pour moi mais cela va m’aider à grandir en tant que pilote de voitures de Tourisme. Une chose est sûre : je ne pense pas être encore prêt à le battre. »
Des rumeurs vous donnent partant pour Pikes Peak ou le Dakar. Info ou intox ?
« Pour l’heure cela ne m’intéresse pas. Je veux me concentrer sur ce que je suis en train de faire. La seule exception sera d’être présent sur le muret des stands, aux 24 Heures du Mans, en qualité de Team Principal. »