Haguenau, la ville des jeunes années de Sébastien Loeb, est une ville typique d’Alsace, avec ses maisons à colombage, ses clochers pointus et ses bars typiques.
Pour les fans de rallye venus de loin, cela ressemble davantage à l’idée que l’on peut se faire de la toute proche Allemagne. Haguenau est surtout une ville qui a su garder son identité et, en y arrivant, force est de constater que l’on ne pense pas débarquer dans une ville d’où peut émerger un Champion du Monde des Rallyes. Et pourtant...
« Quand j’étais gosse, la plupart de mes amis flirtaient avec les filles ou sortaient en boite, se souvient Loeb. Moi, j’étais plutôt intéressé par les motos et les scooters. C’est seulement après que sont arrivées les voitures. Mais franchement, je ne savais pas trop ce que j’allais faire de ma vie. »
Loeb s’est alors intéressé à bricoler les voitures emblématiques des années 80, comme la Renault 5 Turbo ou la Peugeot 205 GTI, peut-être parce qu’il n’avait pas l’occasion de faire autre chose et que le musée de l’histoire de l’Alsace finissait pas le lasser.
Au-delà de l’autre musée incontournable du coin, celui du bagage, qui permet de retrouver l’histoire des valises à travers les âges, en s’échappant d’Haguenau, on peut retrouver quelques-unes des routes offrant de magnifiques vues sur la campagne alsacienne.
C’est là que tout a commencé pour le pilote le plus titré de l’histoire du rallye mondial, c’est aussi là qu’il a conquis et fêté son septième titre mondial, en 2010. Après avoir complété la spéciale, il avait été surpris par un comité d’accueil l’arrosant de Champagne.
« Je ne m’émeus pas facilement, je ne pleure pas facilement, explique-t-il. Mais, quand je les ai tous vus là, réunis, ma famille, mes amis, fêtant ma victoire... C’était un moment très spécial, très émouvant. »
Cette année, il peut vivre de nouveau son rêve. Dernière spéciale du rallye, le passage dans Haguenau, long de 5,74 km, pourrait le consacrer à nouveau comme le roi du rallye mondial. Toute la France l’y attend.