Que représentent ces premiers tours de roues pour l’équipe ?
« Il s’agit d’une des étapes majeures qui jalonnent un projet d’une telle ampleur. Les délais impartis pour la conception étaient serrés. Grâce à son savoir-faire et à son expérience, l’équipe a fait un travail formidable pour concevoir une voiture basée sur une nouvelle réglementation. En voyant notre World Rally Car rouler à la date initialement prévue et enchaîner les runs sans rencontrer de problème majeur, nous pouvons valider sereinement les prochaines échéances. Une nouvelle fois, ce qu’ont réalisé les femmes et les hommes de Citroën Racing est assez exceptionnel. »
Quelles ont été vos impressions en voyant la voiture rouler ?
« Cela correspond à ce que nous avions imaginé en discutant de cette nouvelle réglementation, faite pour rendre les voitures plus spectaculaires. Tous les facteurs que nous voulions améliorer, qu’il s’agisse du bruit, de l’impression de vitesse ou de l’agressivité sont déjà réunis, alors qu’il ne s’agissait que des premiers kilomètres de la voiture ! Je crois que les fans de rallye apprécieront la nouvelle génération du WRC. »
Ce n’est peut-être pas le point le plus mis en avant, mais ces nouvelles voitures seront aussi plus sûres…
« La FIA travaille depuis de nombreuses années sur le sujet et nous soutenons cette démarche. De notre côté, nous avons toujours été avant-gardistes dans le domaine, quitte à nous imposer des contraintes supplémentaires. Ce sera encore le cas avec cette voiture, qui sera encore plus sûre que sa devancière. »
Le fait d’avoir disputé un championnat sur circuit ces dernières années est-il un avantage ou un inconvénient ?
« Nous ne sommes jamais restés éloignés du WRC et notre base de données d’acquis a été mise à jour sans interruption. Notre programme en WTCC sera un plus, car il nous permettra d’avoir une approche différente. Auparavant, nous n’avions quasiment aucune expérience en matière d’aérodynamique. C’est désormais un domaine dans lequel nous disposons d’un véritable savoir-faire. De même, nous avons un moteur qui tourne depuis plus de deux ans avec un niveau de puissance et une durée de vie similaires au cahier des charges pour le WRC. Tout ceci sera bénéfique pour la suite du développement et l’exploitation de la voiture. »
Quelles sont les prochaines grandes étapes du projet ?
« Nous allons poursuivre les séances sur terre, puis entamer les essais sur asphalte. Une des étapes essentielles sera le moment où nous figerons la définition technique pour commencer à construire les voitures engagées en 2017. »