En tête à l’issue de la première journée, Kris Meeke et Paul Nagle ont poursuivi leur course flamboyante tout au long de cette étape disputée autour de Gap. L’équipage Abu Dhabi Total WRT occupe maintenant la deuxième place, à moins de dix secondes du leader.
L’apprentissage de Stéphane Lefebvre et Gabin Moreau se poursuit : les jeunes Français sont désormais huitièmes du classement général.
Après une première étape disputée en nocturne, la seconde journée du 84e Rallye Monte-Carlo s’articulait autour de trois spéciales à disputer deux fois. Majoritairement sèches, les routes du Champsaur comportaient suffisamment de glace pour que le choix des pneumatiques soit épineux lors de la première assistance.
Pour la boucle matinale, Kris Meeke s’en remettait à cinq Michelin Pilot Sport SS5 (slicks super tendres), tandis que Stéphane Lefebvre pariait sur quatre slicks et deux Pilot Alpin PA4 CL (cloutés). À coups de dixièmes de secondes, la lutte pour la première place s’engageait entre Kris Meeke et Sébastien Ogier. Malgré un scratch dans l’ES4, le Britannique cédait les commandes à l’issue de l’ES5… pour seulement 1’’5 ! Au cours de ces trois premières spéciales, Stéphane Lefebvre s’attachait à trouver le bon compromis entre attaque et fluidité. Constamment dans le top 10, le benjamin de l’équipe se maintenait au neuvième rang du classement général à mi-journée.
Après une demi-heure d’assistance à Gap et quelques ajustements de réglages, la bagarre recommençait de plus belle lors du second passage. Auteur d’un temps canon dans l’ES7, Kris Meeke reprenait les commandes du rallye. Mais dans la spéciale suivante, Sébastien Ogier frappait fort sur ses terres. Leader à l’issue de cette deuxième étape, il devançait Kris de 9’’5.
L’après-midi de Stéphane Lefebvre ne manquait pas de rebondissements. En cherchant à modifier les réglages de son train arrière après l’ES6, il perdait du temps et écopait de 20’’ de pénalités pour pointage en retard. Après avoir disputé l’ES7 avec une barre stabilisatrice débranchée – en réalisant tout de même le cinquième chrono – il perdait un peu de temps supplémentaire lors d’une excursion d’un champ bordant l’ES8 ! De retour à Gap, le pilote Abu Dhabi Total WRT occupait tout de même la huitième place du classement général.
Après deux jours déjà très difficiles, le podium d’arrivée du 84e Rallye Monte-Carlo est encore loin ! La journée de samedi sera la plus longue, avec cinq spéciales totalisant près de la moitié de kilométrage chronométré. Les concurrents rejoindront le parc fermé de Monaco à partir de 19h48.
ILS ONT DIT
Kris Meeke : « Je suis satisfait de cette journée, je me sens bien avec la voiture et c’est vraiment sympa d’être en lice pour la première place. Nous nous sommes battus à coups de secondes avec Sébastien, mais il a fait la différence sur quelques kilomètres entre Les Costes et Chaillol. En ce qui me concerne, j’étais content de mon pilotage ; je ne sais vraiment pas par où il est est passé ! Quoi qu’il en soit, c’est toujours serré et la bagarre n’est pas terminée. Demain, il faudra composer entre la longue spéciale de 51 km et celle empruntant les pistes de ski d’Ancelle. Plus que jamais, le choix des pneumatiques sera un compromis pouvant faire basculer la course. Et puis il y aura le mythique secteur de Sisteron-Thoard avant de rallier Monaco. Ce sera vraiment la plus grosse journée du rallye ! »
Stéphane Lefebvre : « C’était plutôt mouvementé aujourd’hui ! Je suis parti prudemment ce matin, surtout après avoir vu la voiture de Kubica garée contre un arbre. Nous avons changé les réglages lors de l’assistance de mi-journée, mais ce n’était pas parfait et nous avons décidé de faire quelques changements entre deux spéciales. Malheureusement la barre antiroulis était coincée et c’est pour cela que nous avons pointé en retard. Nous avons aussi fait une petite excursion dans un champ lors de l’ES8. Je pense avoir glissé sur une plaque de glace et l’auto n’a pas tourné dans un virage rapide. Nous sommes vite revenus sur la route et nous n’avons pas perdu plus de cinq secondes ! Je réalise ce soir à quel point l’expérience est primordiale sur un Monte-Carlo. Je ne peux pas vraiment transposer ce que j’ai appris en Allemagne, en Corse ou en Espagne, tant les conditions sont différentes. Le rallye est encore très long et j’espère donc progresser au cours des deux dernières étapes. »