Ott Tänak, premier de cordée
Jeudi soir, Ott Tänak a su éviter les nombreux pièges disséminés dans les Alpes pour prendre la tête du Rallye Monte-Carlo.
Après les deux premières spéciales disputées de nuit près de Gap, Ott Tänak (Toyota Yaris WRC) devançait le Champion du Monde en titre Sébastien Ogier (Citroën C3 WRC) de 9’’1 et Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC) de 14’’3.
En lutte pour le titre mondial l’an dernier, les trois hommes ne manquaient pas de se retrouver pour reléguer à plus de trente secondes tous leurs adversaires lors d’une première étape fidèle à sa réputation.
Les concurrents optaient majoritairement pour les pneus cloutés proposés par Michelin pour affronter les zones enneigées et le verglas de la première spéciale entre La Bréole et Selonnet (20,76 km). Ott Tänak se montrait le plus rapide avant de préserver les commandes à l’issue de la spéciale suivante entre Avançon et Notre-Dame du Laus (20,59 km), entièrement sèche ou presque.
« C’est toujours dur de savoir à quoi s’attendre ici », confiait le leader. « Il y a toujours des surprises sur ce rallye. Nous savions que ce serait piégeux d’entrée. Nous avons opté pour la sécurité avec notre choix de pneus, mais c’était encore plus glissant que prévu à certains endroits. »
Derrière, Sébastien Ogier se plaçait dans le trio de tête des deux spéciales pour contenir Thierry Neuville.
Le Belge tentait un coup en chaussant des pneus cloutés et non cloutés dans l’ES1. S’il savait qu’il allait perdre du temps, son pari payait lorsqu’il passait quatre pneus supertendres sur le sec pour s’offrir le scratch avec onze secondes d’avance.
« Ce choix était peut-être un peu risqué », indiquait le pilote Hyundai. « C’était le choix à faire d’après les informations à ma disposition, mais cela n’a pas suffi. Je m’attendais à reprendre plus de temps dans la deuxième spéciale. »
Pour ses débuts dans sa nouvelle équipe, Esapekka Lappi (Citroën C3 WRC) prenait la quatrième place avec moins de trois secondes d’avance sur Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris WRC) et Elfyn Evans (Ford Fiesta WRC).
Kris Meeke (Toyota Yaris WRC) aurait pu être en mesure de se placer dans le sillage de son équipier Ott Tänak, mais le Britannique perdait quarante-cinq secondes en raison d’une crevaison à neuf kilomètres de l’arrivée de l’ES2. Septième jeudi soir, il précédait Sébastien Loeb (Hyundai i20 WRC), Andreas Mikkelsen (Hyundai i20 WRC) et Pontus Tidemand (Ford Fiesta WRC) au sein du top dix.
Teemu Suninen (Ford Fiesta WRC) était la principale victime de la soirée. Après trois kilomètres seulement, le Finlandais sortait de la route et devait abandonner dans la foulée.
Vendredi, la deuxième étape sera la plus longue de l’épreuve avec deux spéciales identiques de trois spéciales totalisant 125,12 kilomètres chronométrés au sud-ouest de Gap. L’assistance entre les deux passages permettra aux concurrents de repasser dans le chef-lieu des Hautes-Alpes.