En lice pour une sixième victoire d’affilée au Rallye Monte-Carlo, Sébastien Ogier compte une légère avance sur son principal rival après un duel fascinant dans les Alpes ce vendredi.
Pour son premier rallye dans ses nouvelles couleurs, Sébastien Ogier (Citroën C3 WRC) terminait la deuxième étape du Rallye Monte-Carlo avec deux secondes d’avance sur son grand rival Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC).
Dans cette première manche du Championnat du Monde FIA des Rallyes, les deux hommes ne cessaient de choisir des pneumatiques différents lors d’une journée marquée par un terrain mixte allant de l’asphalte sec à la neige et le verglas, assurant de nombreux bouleversements au classement général.
L’annulation de la première spéciale n’était pas bon signe pour le tenant du titre, qui avait alors parié sur les pneus cloutés pour gagner du temps sur le manteau de neige recouvrant la route. Son adversaire en profitait dans les deux spéciales suivantes pour ravir les commandes au premier leader, Ott Tänak (Toyota Yaris WRC), relégué derrière Sébastien Ogier au terme de la première boucle.
Le Belge perdait toutefois vingt secondes dès le premier virage de l’après-midi et le pilote Citroën ne se faisait pas prier pour s’emparer de la tête avec quatorze secondes d’avance avant le scratch de la Hyundai dans la dernière spéciale du jour.
« Thierry et moi sommes esseulés en tête », résumait le Français. « Cela dit, tout peut très vite basculer au Monte-Carlo. Ce sera important d’être à la limite demain, mais la limite est plus large ici qu’ailleurs. Je peux faire un peu mieux, mais une stratégie un peu plus prudente peut toujours porter ses fruits au Monte-Carlo. »
Derrière, Andreas Mikkelsen (Hyundai i20 WRC) menait un trio de pilotes en lutte pour la dernière marche du podium. Le Norvégien s’emparait de la troisième place dans la dernière spéciale pour rejoindre Gap avec 7’’4 d’avance sur Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris WRC), lui-même 8/10e de seconde devant Sébastien Loeb (Hyundai i20 WRC).
Pour ses débuts chez Hyundai, l’homme aux neuf titres mondiaux se distinguait par des choix de pneus audacieux le voyant faire la navette au classement. Le Français s’offrait deux meilleurs temps malgré une position de départ plutôt handicapante l’obligeant à devoir composer avec un asphalte pollué par la boue et la terre.
Elfyn Evans (Ford Fiesta WRC) terminait l’étape au sixième rang devant Ott Tänak (Toyota Yaris WRC). Leader jeudi soir, l’Estonien était plutôt frustré en voyant Sébastien Ogier et Thierry Neuville le dépasser avant de perdre plus de deux minutes après la casse d’une jante.
Son équipier Kris Meeke (Toyota Yaris WRC) rencontrait le même problème à deux reprises. Le Britannique lâchait même quatre minutes en s’arrêtant pour changer une roue dans l’avant-dernière spéciale. Il devançait toutefois les leaders respectifs en WRC 2 Pro et WRC 2, Gus Greensmith (Ford Fiesta R5) et Yoann Bonato (Citroën C3 R5).
En parallèle, Esapekka Lappi (Citroën C3 WRC) était contraint à l’abandon après la casse d’un triangle et d’un arbre de transmission à l’avant gauche. Lui aussi victime de dégâts sur un triangle, Pontus Tidemand (Ford Fiesta WRC) devait également renoncer.
Samedi, l’avant-dernière étape du Rallye Monte-Carlo 2019 empruntera de célèbres routes situées au nord de Gap. Une boucle identique de deux spéciales sera disputée à deux reprises avant que les concurrents ne fassent une longue liaison jusqu’à Monaco.