67 départ en Grand Prix et un titre de Champion d’Italie de F3 en 1989 figurent parmi les faits marquants de la carrière de Gianni Morbidelli.
L’italien de 46 ans possèdent également un palmarès dans les courses de Tourisme au sein desquels il a démontré plus souvent qu’à son tour sa compétitivité. Il s’est en effet imposé dans les championnats d’Italie et d’Europe de la spécialité pour le compte de BMW et Alfa Roméo, avant de devenir ces dernières saisons le pilote dominateur du Superstars Championship, y remportant quatre titres entre 2007 et 2013 au volant d’Audi et de BMW.
Fils de Giancarlo Morbidelli, fondateur et designer inventif de la société motocycliste Morbidelli, victorieuse de quatre titres de champions du Monde dans les années 70, Gianni n’est pas un nouveau venu en WTCC. Il a en effet participé à la saison 2006 avec le team Alfa Roméo, terminant par deux fois 2e au Brésil et au Mexique.
« J’ai le souvenir d’un championnat extrêmement disputé et très professionnel, mais également très bien organisé. J’y ai personnellement décroché quelques bons résultats, mais ce fut trop court comme expérience pour envisager de meilleures choses. »
Ce sentiment d’inachevé a-t-il motivé votre retour ?
« Je ressens de nouveau le besoin de courir au plus haut niveau. Je suis donc revenu pour donner le meilleur de moi-même et continuer à vivre des émotions fortes. C’est un beau challenge ! »
La nouvelle réglementation signifie que les voitures ont radicalement changé par rapport à ce qu’elles étaient lors de votre première expérience en 2006.
« C’est un gros pas en avant. Techniquement parlant, les nouvelles voitures sont plus sophistiquées et ont un look plus sexy. Je suis persuadé qu’elles vont demander davantage d’attention pour être parfaitement réglées. C’est du moins mon sentiment, fondé sur les commentaires émis par les pilotes qui ont d’ores et déjà débuté le développement en piste. »
Dernièrement, vous vous êtes établis en Superstars où vous avez remporté quatre couronnes en six ans. Pensez-vous que ce programme vous aidera à vous acclimater plus facilement aux voitures du WTCC ?
« Chaque expérience est utile pour approfondir vos connaissances. D’un point de vue technique, les Supercars sont différentes des nouvelles WTCC. D’autant que ces trois dernières années j’ai piloté une quatre roues motrices. Cela va m’obliger à revoir ma façon de régler l’auto, mais également mon pilotage. »
Vous allez disposer d’une Chevrolet Cruze, un modèle qui domine le WTCC depuis quatre ans. Avez-vous confiance dans la compétitivité qu’affichera la version TC1 ?
« J’ai une totale confiance dans les compétences du personnel de RML. Ils sont expérimentés et qualifiés, comme l’ont prouvé les résultats obtenus en WTCC grâce à l’auto qu’ils ont eux-mêmes conçu. D’un autre côté, nous sommes conscients des difficultés auxquels nous allons devoir faire face en début de saison, car nos adversaires ont pu se construire une avance abyssale en terme de développement. Nous devrons donc tirer profit des premières courses pour récolter des datas, s’acclimater à l’auto et la faire progresser. Ce ne sera pas facile, mais cela fait parti du jeu. »
Parmi les concurrents, certains ont concouru contre vous durant votre carrière, notamment Muller et Tarquini. Vous les imaginez une nouvelle fois en lutte pour le titre ?
« Ce sont deux champions et j’ai beaucoup d’estime pour eux. Je suis persuadé qu’ils seront les mieux placés dans la course au titre. Il est cependant trop tôt pour se livrer au moindre pronostic car j’ai appris qu’il ne fallait sous-estimer aucun adversaire. »
Vous avez piloté sur de nombreux circuits. Au regard du calendrier du WTCC, lequel est votre favori et lequel vous est encore inconnu ?
« Cela peut paraître étrange de la part de quelqu’un qui court depuis 25 ans, mais une bonne moitié de ces pistes me sont étrangères ! Mais je suis ravi de retrouver Suzuka et le Hungaroring. »
Vous êtes-vous fixés un objectif personnel cette saison ?
« S’inquiéter d’un résultat est le meilleur moyen d’adopter une mauvaise approche. J’ai conscience des difficultés que nous allons rencontrer et je ne suis donc pas en mesure de me situer. Je reste toutefois serein et je sais que je devrais faire le meilleur boulot possible dans la situation qui sera la nôtre. Je veux prendre du plaisir ! S’il y en a, alors vous faites du bon travail. Et je suis d’autant plus chanceux que je fais un job que j’adore ! »