L’année dernière, Thierry Neuville, 21 ans à l’époque, a été la révélation de l’Ypres Rally en occupant la 4ème place, jusqu’à son abandon, pour sa toute première course sur 207 Super 2000. Douze mois plus tard, pour sa troisième apparition seulement, le jeune Belge conquiert, sur ses terres, son premier podium en tant que pilote Peugeot Belgique-Luxembourg.
A 22 ans, Thierry Neuville a fait preuve d’intelligence et de sagesse : L’arrivée de la dernière spéciale franchie, Thierry Neuville laisse éclater sa joie : « Jamais je n’aurais osé rêver d’un tel résultat. Le plateau au départ était tellement impressionnant ! Il y avait plus d’une dizaine de Peugeot 207 Super 2000. Je ne pouvais imaginer que la mienne serait la mieux classée à l’arrivée ! » Sa performance, le pilote Peugeot Belgique-Luxembourg la doit à sa régularité et à sa lucidité dans sa façon d’aborder son weekend. « Il m’a suffi de jeter un coup d’oeil sur la liste des participants pour savoir que je ne pouvais pas viser la victoire. Pas avec ma faible expérience. C’est pourquoi j’ai décidé de me choisir un rythme, rapide, certes, mais confortable, limitant au maximum les risques d’erreur, et de le maintenir, quoi qu’il arrive, jusqu’à l’arrivée. » Dès les premières spéciales, Neuville hisse sa 207 Super 2000 en cinquième position, avant de terminer à une splendide troisième place. « Je me disais bien que les faits de course pouvaient me permettre d’améliorer ma position, mais je ne savais pas que l’un d’entre eux allait frapper mon ami Kris Meeke. »
Kris Meeke en bagarre pour la victoire se fait surprendre par un des nombreux pièges de cette épreuve. En tête en début de rallye, le pilote Peugeot UK était lancé dans une lutte acharnée pour la première place lorsqu’il est sorti de la route. « Je n’allais pas trop vite. C’est une erreur de notes. J’avais prévu d’ouvrir ma trajectoire pour prendre très tard l’intérieur de ce double droit. C’était compter sans les graviers qui recouvraient la route. Quand j’ai inscrit ma voiture dans la courbe, au lieu de plonger à la corde, elle a glissé sur les gravillons. Un choc dans le bas-côté m’a envoyé en tonneau. » Etant donné que, seuls, les sept meilleurs résultats sont pris en considération pour la conquête de l’IRC, Kris Meeke garde ses chances de conserver son titre, mais, pour atteindre ce but, il lui faudra faire preuve d’une grande régularité jusqu’à la fin de la saison.
Une nouvelle déception pour Stéphane Sarrazin : les bas-côtés des routes du nord-ouest de la Belgique sont particulièrement peu accueillants, et nombre d’équipages y ont laissé leurs espoirs. Certains d’entre eux étaient au volant de 207 Super 2000. Ce fut le cas pour Pieter Tsjoen, ancien vainqueur de l’épreuve, et pour Stéphane Sarrazin, piégé après cinq kilomètres à peine dans la première spéciale. « Je savais ce virage très glissant », rapporte le pilote Peugeot 908. « C’était précisé dans mes notes mais il l’était plus encore que prévu. L’auto a sous-viré et a heurté un poteau à l’extérieur, qui m’a envoyé en contrebas de l’autre côté de la route. Ma voiture est pratiquement intacte, mais trop profondément enfoncée dans le fossé pour tenter de la remettre sur la route. »
Plusieurs autres pilotes Peugeot ont été frappés par la traîtrise du parcours dont Pieter Tsjoen, alors 5ème derrière Neuville, et Burçu Cetinkaya. La 207 Super 2000 engagée par Peugeot Turquie est détruite. La deuxième Peugeot à l’arrivée termine sixième. Il s’agit de la 207 Super 2000 pilotée par Bruno Magalhaes. « Mon début de course a été très difficile », avoue le pilote Peugeot Portugal. « Je découvrais le parcours. Le moins que je puisse dire est que j’ai été surpris. Je n’ai pas l’habitude de plonger aussi profondément dans toutes les cordes. J’ai mis du temps pour m’habituer aux coutumes du pays. » Le deuxième jour, Bruno hausse nettement le rythme de son pilotage pour remonter de la 10ème à la 6ème position finale. « Maintenant que j’ai compris, je souhaite revenir l’année prochaine. »
En attendant cette éventualité, les animateurs de l’IRC se retrouveront dans trois semaines, sur l’île des Açores, pour la septième des douze manches du Challenge.