Sébastien Ogier a bien cru que ses rêves d’un cinquième titre mondial auraient pu disparaître à cause d’un problème de freins en Grande-Bretagne.
Samedi soir, Sébastien Ogier mettait en avant ses talents de mécaniciens entre les gouttes et le brouillard pour réparer sa Ford Fiesta meurtrie.
Après une crevaison à l’avant-gauche sur Aberhirnant, le Français constatait également que ses freins étaient endommagés. Et sa localisation l’empêchait d’avoir tout contact avec son équipe M-Sport. Le champion du monde en titre était quasiment seul face à son destin.
Recroquevillé dans la boue, il travaillait d’arrache-pied pour retirer le disque de frein avant de se rendre sur la dernière spéciale de la journée, Dyfnant. Avec seulement trois freins opérationnels, il signait un temps remarquable lui permettant de se classer cinquième de la spéciale et de voir un boulevard s’ouvrir vers le titre.
« Nous étions au milieu de nulle part dans la nuit, le brouillard et la boue », confiait-il. « Je pensais que c’était fini. Je faisais de mon mieux pour réparer la voiture qui était en assez mauvais état. L’avant-gauche n’avait plus de frein et de plaquettes. Nous avons rapidement dû trouver une solution pour retrouver de la puissance au freinage sur la dernière spéciale de la journée. Nous étions dans l’urgence et je pensais que j’allais perdre énormément de temps alors que tout s’est plutôt bien passé ! »
Son cinquième titre lui offrait également une immense satisfaction et quelques larmes lors des célébrations se déroulant à l’arrivée de Brenig. Après le retrait surprise de Volkswagen du WRC fin 2016, le Français n’avait eu que très peu de temps pour trouver un nouveau volant et préparer son avenir avec M-Sport, une structure britannique privée.
« Chaque titre compte énormément et on n’oublie jamais le premier puisqu’il consacre une carrière », ajoutait-il. « C’est le plus important, il le faut absolument. Ensuite, tous les sacres sont appréciables, mais on en veut toujours plus. C’est mon cas en tout cas. Néanmoins, cette cinquième couronne restera toute particulière en raison de ce nouveau défi, des nouvelles voitures et de ma nouvelle équipe. Tout était différent il y a un an. Nous avons commencé nos préparations tardivement. Nous n’avions pratiquement pas fait d’essais avec la Fiesta. Je savais que ce serait dur de défendre notre titre, mais nous y sommes parvenus et je crois que nous pouvons en être fiers. »