À deux manches de son dénouement, le Championnat du Monde des Rallyes FIA promet un final explosif ! En tête du classement ‘Pilotes’ depuis le Rallye du Mexique, Sébastien Loeb et Daniel Elena ont été rejoints à l’issue de la manche française.
En embuscade à trois unités des leaders, Sébastien Ogier et Julien Ingrassia permettent à Citroën de compter sur un second équipage. Pour le Citroën Total World Rally Team, ce Rallye d’Espagne constituerait une belle occasion d’accrocher un septième titre de Champion du Monde
‘Constructeurs’.
Organisé sur asphalte depuis son accession au calendrier du WRC au début des années 90, le Rallye
d’Espagne a changé d’orientation l’an passé.
En devenant une épreuve mixte, caractérisée par une première journée sur terre suivie de deux étapes sur asphalte, la manche catalane a réinventé un genre disparu. En théorie, l’exercice ne pose pas de problème particulier aux mécaniques et aux équipes techniques, d’autant que les World Rally Cars de nouvelle génération utilisent de nombreuses pièces communes aux versions terre et asphalte. De plus, l’assistance du vendredi soir sera portée à 75 minutes – contre 45 en temps normal – pour laisser le temps aux mécaniciens de modifier la configuration des voitures.
Pour le leader du Championnat du Monde, le redoutable privilège d’ouvrir la route lors de la première étape sera encore plus pénalisant que sur les manches 100% terre. Co leader du classement général avec Mikko Hirvonen, Sébastien Loeb héritera une nouvelle fois de cette position d’ouvreur, acquise en raison de son plus grand nombre de victoires.
« Si le temps est sec, ce n’est jamais bon d’ouvrir la route sur la terre », prévient le septuple Champion du Monde. « Je risque de me retrouver avec un retard conséquent le vendredi
soir. Mais sur l’asphalte des étapes suivantes, ceux qui seront devant ne seront pas handicapés à leur tour. Pour moi, la stratégie va être extrêmement simple : ce sera l’attaque du début à la fin. »
En manque de réussite depuis sa formidable victoire au Rallye de Finlande, le pilote du Citroën Total World Rally Team reste optimiste : « J’aurais préféré que les trois derniers rallyes se passent autrement. Mais le fait est que nous sommes aujourd’hui au pied du mur. Tant mieux pour le sport ! Je sais qu’Hirvonen va jouer sa carte sans retenue. Dans mon jeu, j’ai aussi quelques beaux atouts, comme la Citroën DS3 WRC, qui a permis à l’équipe de gagner neuf des onze rallyes disputés cette saison. J’ai également remporté les deux épreuves restant à disputer en 2008, 2009 et 2010. Autant d’éléments qui renforcent ma confiance. Ce genre de situation nous a toujours bien réussi par le passé, à nous de tout faire pour que la belle histoire se poursuive ces prochaines semaines ! »
Le Citroën Total World Rally Team peut également compter sur Sébastien Ogier et Julien Ingrassia, revenus à trois points de la tête après leur victoire au Rallye de France.
« Cette cinquième victoire de la saison a été un grand moment pour nous, ne serait-ce que parce que nous remportions notre épreuve nationale, et notre second rallye sur asphalte », rappelle le Gapençais. « Concernant le Championnat du Monde ‘Pilotes’, je ne me fais pas d’illusions. A la régulière, ça se jouera entre Seb et Mikko. Mais notre position permettra à l’équipe de jouer à deux contre un. Pour le Rallye d’Espagne, notre objectif sera de marquer les points permettant à Citroën de remporter le Championnat du Monde ‘Constructeurs’ ».
Pour obtenir une septième couronne mondiale, le Citroën Total World Rally Team devra conserver 43 points d’avance sur son adversaire. A ce jour, l’écart est de 54 points.