Comme en Suède, trois Citroën DS3 WRC sont engagées par le Citroën Total Abu Dhabi World Rally Team lors du Rallye du Portugal. Mads Østberg / Jonas Andersson, vainqueurs en 2012, et Kris Meeke / Paul Nagle pourront marquer des points au classement des constructeurs. Actuellement deuxièmes du Championnat du Moyen-Orient des Rallyes, Khalid Al Qassimi et Chris Patterson disputeront la deuxième des quatre manches WRC à leur programme 2014.
CITROËN ET LE RALLYE DU PORTUGAL : DE LA DS21 A LA DS3 WRC…
En 1969, le Championnat du Monde des Rallyes n’avait pas encore été créé. Mais les meilleurs pilotes de l’époque se donnaient déjà rendez-vous au Portugal. A bord d’une Citroën DS21, Francisco Romaozinho et Jocames formaient le premier des cinq équipages locaux vainqueurs sur leurs terres.
Depuis 2003, Citroën compte six victoires. D’abord dans le cadre du championnat national avec Armindo Araujo et Miguel Ramalho (Saxo kit-car) puis en WRC avec Sébastien Loeb et Daniel Elena (C4 WRC) et Sébastien Ogier et Julien Ingrassia (DS3 WRC).
Mads Østberg et Jonas Andersson, alors rivaux des équipages Citroën, se sont aussi imposés sur les routes portugaises. C’était en 2012 au terme d’une épreuve menée jusqu’à la dernière spéciale par la Citroën DS3 WRC de Mikko Hirvonen et Jarmo Lehtinen.
LE DÉFI D’UNE EXPLOITATION SANS FAILLE
En 2007, le Rallye du Portugal a fait son retour au calendrier du Championnat du Monde. Déplacé en Algarve, il est aujourd’hui l’un des événements les plus maîtrisés par les différentes équipes.
D’année en année, le parcours n’a que très peu évolué. Didier Clément, ingénieur en charge de l’exploitation des Citroën DS3 WRC, explique : « C’est un rallye qui est dans la norme des épreuves sur terre du championnat. Une voiture efficace sur cette surface sera forcément compétitive au Portugal. »
Mais un élément spécifique peut tout changer : la météo… « En fonction des conditions, l’adhérence peut varier d’un extrême à l’autre. En cas de pluie, la terre se transforme en boue et la surface devient très glissante. Ouvrir devient un avantage. Si c’est sec, ça devient très dur pour les pneumatiques car l’usure est un paramètre important. Et il est préférable de partir derrière. »
La nouvelle réglementation impose la position de départ lors de la première journée. Mads Østberg partira en troisième position et Kris Meeke sera septième sur la route.
« Nous ne pouvons plus choisir notre stratégie comme c’était le cas auparavant avec la spéciale qualificative », ajoute Didier. « Il faudra donc exploiter au mieux les données mises à notre disposition pour permettre à nos pilotes de s’exprimer pleinement. En faisant une erreur sur les choix de pneumatiques, il n’est pas rare de perdre une minute pleine sur une boucle. En cas de forte pluie ou de grand soleil, c’est vite tranché. Mais entre les deux, c’est beaucoup plus compliqué. »
« Chaque partie du sol ne réagit pas de la même manière à l’humidité. Et comme la surface n’est pas homogène, il faut pouvoir s’adapter. Nous nous servons de notre expérience, de celle des pilotes, des reconnaissances auxquelles participent les ingénieurs, des informations de Michelin et des données météorologiques dont nous disposons pour faire notre choix. C’est un travail d’équipe qui doit permettre à nos pilotes de profiter d’une solution optimale dans les spéciales. »
MADS ØSTBERG EN ANCIEN VAINQUEUR
En 2012, Mads Østberg et Jonas Andersson remportaient leur premier rallye mondial au Portugal. L’épreuve basée à Faro est donc une course à part pour le Norvégien et le Suédois. « Beaucoup d’épreuves me plaisent en WRC, mais le Portugal est parmi mes favorites », confirme Mads. « En 2012, nous nous étions imposés après l’arrivée. Pour être honnête, c’était un peu décevant d’être déclaré vainqueur d’un rallye après le podium. Aujourd’hui, j’ai vraiment envie de gagner pour enfin monter sur la plus haute marche. »
« J’ai toujours de bonnes sensations sur ces routes. L’an passé, j’étais en tête en début de rallye avant de sortir. Je me sens capable de me battre devant. Mais les conditions sont souvent compliquées. Il faut penser à de nombreux paramètres. C’est l’un des rallyes les plus cassants depuis que l’Acropole n’est plus au calendrier. Il faut prendre soin de la voiture et surveiller l’usure des pneumatiques. Le type de routes est aussi compliqué avec des virages en aveugle, beaucoup de dénivellation et très peu de repères visuels. Il faut des notes particulièrement précises. »
Troisième du Championnat du Monde et auteur de cinq meilleurs temps au Mexique, Mads Østberg se montre ambitieux : « Nous avons montré que nous étions rapides avec la Citroën DS3 WRC. Ça s’est confirmé lors de nos récents essais. Mentalement, je suis prêt à me battre pour être devant. »
UN NOUVEAU RALLYE POUR KRIS MEEKE
S’il a déjà participé à 43 épreuves du Championnat du Monde, Kris Meeke va découvrir le Rallye du Portugal. Comme en Suède ou au Mexique, l’Irlandais compte parfaire son expérience.
« Encore des spéciales nouvelles pour moi ! » sourit Kris. « C’est une épreuve qui s’annonce très intéressante. Après le Mexique, rouler en essais avec la Citroën DS3 WRC m’a permis de me mettre en confiance. Au niveau de la mer, on peut exploiter bien plus de puissance et ce type de terrain offre davantage de grip. »
Performant au Mexique, Kris Meeke a montré sa capacité à être aussi rapide que les leaders sur terre : « Après en avoir parlé avec l’équipe, je sais que ce rallye est particulièrement compliqué. Pour ma première participation, ce ne sera pas facile. Je suis un peu frustré après le Mexique. Il me faut davantage de kilomètres. Ce sera le principal objectif au Portugal. Si j’arrive à éviter les problèmes, le résultat sera forcément intéressant. Ce qu’il faut, c’est être régulier. Nos derniers essais se sont vraiment bien passés. Je me sens très à l’aise avec la Citroën DS3 WRC. »
KHALID AL QASSIMI SUR LA TROISIÈME CITROËN DS3 WRC
Monté sur le podium des deux premières épreuves du Championnat du Moyen-Orient des Rallyes, Khalid Al Qassimi retrouve le volant de la Citroën DS3 WRC au Portugal. Le pilote d’Abu Dhabi a déjà participé à quatre reprises à cette épreuve en terminant à trois reprises dans le top 10.
« Je suis impatient de prendre le départ de ma première manche terre en WRC cette saison », souligne Sheikh Khalid. « Nous allons devoir composer avec les pièges que nous rencontrons sur chaque rallye tout en faisant particulièrement attention à nos pneumatiques. Je me sens bien dans la Citroën DS3 WRC. J’espère que nos essais d’avant-rallye vont nous permettre de trouver les réglages qui nous aideront à signer de bons temps. »
FAFE RALLY SPRINT EN PRELUDE
Quelques jours avant les reconnaissances, les principaux animateurs du Championnat du Monde seront au départ d’une épreuve à part. Le Fafe Rally Sprint, disputée sur les routes de « l’ancien » Rallye du Portugal, va permettre à plusieurs dizaines de milliers de spectateurs de voir les WRC à l’œuvre dans le nord du pays. Mads Østberg et Kris Meeke se partageront une Citroën DS3 WRC ce samedi 29 mars lors de cette course hors-championnat.
D’ESTORIL A FARO
Estoril retrouve le parcours du Rallye du Portugal. Déjà ville-départ de l’épreuve il y a 39 ans, la cité qui accueillait également un Grand Prix de F1 sera le km 0 de cette édition 2014, le jeudi 3 avril à 15h00.
Après la cérémonie de départ, les équipages parcourront une vingtaine de kilomètres pour rejoindre la capitale Lisbonne où sera disputée une super-spéciale de 3,27 kilomètres. Une longue liaison de 288 kilomètres est ensuite au programme pour atteindre le parc fermé à l’Algarve Stadium.
Vendredi matin, les pilotes partiront dans l’ordre de leur classement au Championnat du Monde pour une boucle de trois spéciales à parcourir à deux reprises avec une assistance de trente minutes à partir de 13h30.
Les spéciales sont déjà connues de la plupart des pilotes. Silves (21,50 km), Ourique (25,04 km) et Almodovar (26,48 km) composeront le classement de la première journée.
A partir de samedi, les équipages des WRC partiront dans l’ordre inverse du classement général. Comme la veille, deux passages dans trois spéciales – avec une assistance à mi-journée – sont à affronter.
Après Santa Clara (19,09 km), la plus longue spéciale Santana da Serra (31,90 km) sera prise dans le sens inverse des précédentes éditions. La boucle se terminera par Malhao (22,15 km) avant un retour à l’Algarve Stadium.
La dernière journée sera composée de trois spéciales pour seulement 43,87 kilomètres chronométrés. A 8h50, les équipages partiront par Loulé (13,83 km) puis Sao Bras de Alportel (16,21 km) avant une ultime confrontation dans Loulé qui servira de Power Stage.
L’arrivée sera jugée le dimanche 6 avril à l’Algarve Stadium à partir de 12h25.