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Perrinn Limited propose une LMP1 pour 2014 !

"Nous n’avons pas lâché prise"

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Il y a tout juste deux ans, Nicolas Perrin nous expliquait vouloir mettre en chantier un projet LMP. L’an passé c’est lui qui a officié pour modifier l’AMR-One qui a roulé aux 24 Heures du Mans sous les couleurs Pescarolo. Par manque de temps et de moyens, l’aventure s’est terminée prématurément à l’issue de la classique mancelle pour le plus grand désespoir de Henri Pescarolo et Nicolas Perrin. Ce dernier a donc repris son baton de pélerin pour présenter sa toute nouvelle LMP1, celle-ci répondant à la réglementation 2014. Perrinn Limited attend maintenant le premier bon de commande pour mettre en chantier la construction du châssis #1. Le géniteur du prototype sera présent dans la Sarthe le mois prochain pour répondre aux questions des équipes intéressées. A une époque où peu de gens osent se lancer dans un tel défi, on ne peut que se féliciter de cette initiative. Nicolas Perrin nous a accordé un entretien pour nous parler de son "bébé".

Laurent Mercier : Perrinn Limited n’a pas abandonné après le projet Pescarolo vu en 2012 ?

Nicolas Perrin : « Nous n’avons pas lâché prise et notre objectif est depuis le début de construire notre propre LMP1. Nous avions la volonté de poursuivre après le projet Pescarolo de l’année passée où nous avions manqué de temps pour tout faire. »

L’initiative de la nouvelle LMP1 est purement privée ?

« Oui et notre souhait est devenir constructeur indépendant. Notre LMP1 répond au règlement 2014. Elle est modulaire quant à la motorisation et l’hybridation. On reste ouvert sur ces deux sujets. Nous avons une solution hybride s’il le faut. Notre priorité est d’avoir un produit prêt et le challenge est de vendre des autos. »

Des contacts sont déjà en cours ?

« Il y a des discussions avec plusieurs équipes sachant qu’actuellement rien n’est signé. La LMP1 est totalement dessinée et prête à construire. Nous attendons un ordre de vente pour lancer la production de la première auto. Il nous faut un délai de quatre mois pour la mettre sur la piste. Ce premier modèle sera celui du client. La désignation de la voiture n’est pas encore connue et Perrinn Limited est le constructeur. La période actuelle est importante pour nous et selon les discussions on pourrait voir une auto sur ses roues avant la fin de l’année. Pour ce programme, la société s’est renforcée et nous avons la capacité pour faire ce que nous devons faire. Tout est bien planifié au sein de la société et les sous-traitants sont trouvés et prêts. »

La volonté a toujours été de construire une LMP1...

« La société a été lancée il y a maintenant deux ans pour mettre sur la piste une LMP1 en 2014. Le projet avec Henri (Pescarolo) a été une étape importante. Tout le monde a beaucoup appris de cette expérience mais nous avions toujours cette LMP1 en ligne de mire. Notre prototype est conforme au règlement LMP1 2014 et nous n’avons pas l’objectif de le transposer en LMP2 pour l’année prochaine. Nous verrons en fonction de l’évolution de la réglementation. On a bien conscience que c’est un projet ambitieux et c’est exactement ce que nous voulons : de l’ambition ! Le marché des LMP1 est de plus en plus restreint car actuellement en 2014 elles ne pourront rouler que dans un seul et unique championnat qui est le Championnat du Monde d’Endurance. »

L’auto est inspirée de la concurrence ?

« Le concept est entièrement sorti de notre imagination. Bien sûr, on ne peut pas nier que l’on regarde ce qui se fait à côté. On a toujours eu une idée bien claire de ce que nous voulions. L’idéal est d’avoir une équipe qui ferait rouler notre LMP1 en 2014 sachant qu’il n’est pas question que le constructeur engage directement une voiture. C’est un projet client qui vivra par la vente des autos. Nous recherchons un client ou des investisseurs intéressés par ce programme. Comme je l’ai dit, la liste complète des sous-traitants est trouvée, ceux-ci étant basés principalement en Angleterre. Nous avons le contrôle du design à 100%. Perrinn Limited est en relation constante avec la FIA et l’ACO en ce qui concerne la réglementation 2014. »

Henri Pescarolo n’a aucune implication dans ce programme ?

« Non ! En revanche, si nous avons la possibilité de terminer ce que l’on a commencé ensemble, ce sera avec plaisir. Nous avons forcément des liens du fait de l’aventure 2012. Perrinn Limited se donne les moyens de ses ambitions et nous voulons un produit de qualité pour nos clients. »

Par rapport au projet initial, la réglementation 2014 a demandé beaucoup de changements ?

« Disons que ce sont des ajustements. Le changement le plus profond est sur la motorisation. En termes de d’architecture et d’aérodynamisme, les modifications sont moindres. Il a fallu ajuster le gabarit et la position du pilote. Pour nous, il a toujours été question des 24 Heures du Mans en LMP1 et rien d’autre. Je connais bien le milieu et nous voulons nous inscrire sur la durée. On a le produit qu’il faut pour aller en LMP1 même si nous avons bien conscience qu’il faut aller sur la piste pour le développer. Les bases sont posées et saines. J’espère que cela amènera plus d’équipes en LMP1. »

Il y a toujours de la place dans la catégorie reine pour un constructeur privé ?

« Oui et on veut le prouver en relevant ce challenge. Peu de constructeurs peuvent y aller car c’est une affaire de spécialistes. Personnellement, je m’y suis préparé depuis maintenant plus de dix ans. Chaque étape de ma carrière a été pensée pour cela et rien n’est laissé au hasard. La feuille de route est la même depuis le début. Mon passage en Formule 1 a été indissociable du projet sachant que la catégorie LMP1 devient de plus en plus proche de la F1. »

Le coût est un élément important. Qu’en est-il ?

« On veut proposer un produit de très haute qualité à un coût non prohibitif. Dès le début, nous avons contrôlé les coûts sans faire de compromis sur la performance. Il faut prendre en compte la situation économique actuelle et notre produit est bien placé à un prix de un million de livres sterling. »

Cette LMP1 est anglaise ou française ?

« La société est anglaise et le designer français (rires). Disons que le projet prend le meilleur de chaque pays. »

Est-il prévu d’en voir une maquette à l’occasion des 24 Heures du Mans ?

« Non mais nous serons présents au Mans pour répondre à toutes les questions et rencontrer tous les acteurs et futurs acteurs. »

Propos recueillis par Laurent Mercier

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