La WTCC Race of Argentina sera plus importante que jamais pour le roi du Championnat du Monde FIA des Voitures de Tourisme, José María López. Non seulement le pilote de 33 ans pourrait se rapprocher un peu plus de sa troisième couronne en WTCC s’il venait à s’imposer à Termas de Río Hondo, mais il passerait également devant la légende Juan Manuel Fangio en terme de victoires dans un Championnat du Monde FIA.
El Maestro, considéré comme l’un des meilleurs pilotes de l’histoire grâce à ses cinq titres de champion en Formule 1 sur une période de sept ans dans les années 50. Il a remporté 24 Grand Prix, plus trois victoires en Championnat du Monde Supercar. Jusqu’à maintenant, López compte 27 victoires en WTCC, dont quatre à domicile, ce qui le place au même niveau que son illustre compatriote.
C’est toutefois la signification du moment qui comptera le plus pour López. Après avoir dominé le WTCC pendant presque 3 ans, le pilote Citroën a choisi de poursuivre sa carrière en Championnat FIA de Formule E, ce qui signifie que la WTCC Race of Argentina pourrait être sa dernière. “Chaque victoire est spéciale mais lorsque vous êtes dans un pays étranger il n’y a que l’équipe et vous qui célébrez, explique Pechito López. En Argentine c’est vous, l’équipe et les 40000 personnes présentes sur le circuit. L’émotion du moment est décupler.”
López est originaire de Córdoba, à 500 kilomètres au sud de Termas. Il est fan de ce circuit, qui accueille également le MotoGP. Il s’y est imposé pour sa première en WTCC en 2013. “La piste est très large, c’est l’une des meilleures en Argentine et j’y performe toujours bien. Ce n’est pas le circuit que je connais le mieux en Argentine et je sais que les autres pilotes seront également rapides.”
Parmi ces pilotes, deux en particulier espèreront réaliser de bonnes performances. Le pilote Honda Tiago Monteiro compte 101 points de retard dans la course au titre et a besoin de poursuivre sur sa lancée après son incroyable victoire au Portugal, tandis qu’Esteban Guerrieri fera ses débuts en WTCC et fera passer le nombre d’argentins sur la grille à deux. Nicky Catsburg, Mehdi Bennani, Yvan Muller, Norbert Michelisz et Rob Huff sont également bien placés au championnat.
Les pilotes du WTCC prêts pour la suite
Même si plus d’un mois s’est écoulé depuis la dernière manche du Championnat du Monde FIA des Voitures de Tourisme au Portugal, certains pilotes sont restés occupés. L’équipe d’Yvan Muller était en course en France et en Autriche. LADA a passé trois jours en Espagne pour faire des essais avec Nicky Catsburg et Gabriele Tarquini dans la Vesta prévue pour les essais. Robert Dahlgren était en Championnat Scandinave des Voitures de Tourisme avec Polestar à Falkenburg en Suède. Tom Coronel participera aux 200 kilomètres de Buenos Aires les 30 et 31 juillet avec Esteban Guerrieri en Súper TC2000. José María López sera également dans la capitale mais il échangera son volant contre un micro et sera consultant. Catsburg essaiera de défendre sa victoire au 24 Heures de Spa en Belgique (30-31 juillet), tandis que Rob Huff fera un retour dans le temps et pilotera une Ford Capri à Silverstone.
L’argentin Guerrieri obtient une chance en or en WTCC
Esteban Guerrieri va suivre les traces de son compatriote José María López et va faire ses débuts en Championnat du Monde FIA des Voitures de Tourisme sur ses terres le mois prochain. Guerrieri pourra s’inspirer et suivre l’exemple de Pechito López, qui s’était imposé pour ses débuts en WTCC alors qu’il n’allait participer qu’au week-end à Termas de Río Hondo en tant que pilote privé en 2013, avant que Citroën ne l’embauche. C’était alors le début de la domination de López, qui, en deux saisons a remporté deux titres de champion du monde. C’est maintenant Guerrieri, lui qui a brillé en monoplace, qui a cette opportunité incroyable et aura pour objectif de décrocher un volant pour 2017.
De la Belgique à l’Argentine en passant par le Brésil grâce à DHL
La WTCC Race of Argentina est la première de cinq étapes outremer. Les voitures et les équipements seront transportées d’Europe par la mer ou les airs par le partenaire logistique officiel du WTCC, DHL. Au total, 31 containers de 190 tonnes ont été envoyés d’Antwerp, en Belgique, le 7 juillet à Buenos Aires. Deux arrêts sont planifiés au Brésil. Arrivée à la capitale argentine, le convoi sera transporté par la route jusqu’à Termas.
Ils ont dit...
Nicky Catsburg (LADA Sport Rosneft) : “L’une des courses les plus attendues pour moi dans cette deuxième partie de saison est la WTCC Race of Argentina car je ne connais pas le tracé. C’était la première manche du championnat l’année dernière et je n’ai rejoint LADA SPORT ROSNEFT qu’à Moscou. La surface semble très bien et lisse et je pense que ça conviendra à la LADA Vesta. J’ai vu différentes caméras embarquées et l’équipe m’a bien évidemment fourni des vidéos pour préparer la course. J’aime vraiment ce type de défi. L’un de nos buts principaux en Argentine et pour le reste de la saison est d’être plus rapide avec les poids de compensation. Nous devons également nous améliorer sur piste sèche.”
Robert Dahlgren (Polestar Cyan Racing), à l’image : “Je suis vraiment impatient d’être en Argentine et de reprendre après la trêve estivale. C’était génial d’être de retour en WTCC au Portugal et je suis pressé de continuer à progresser avec l’équipe.”
Rob Huff (Castrol Honda World Touring Car Team) : “Termas est l’un des meilleurs circuits où nous nous rendons. C’est magnifique pour un pilote. L’asphalte est très lisse, ça offre de superbes courses avec de beaux dépassements. Le virage sont assez rapides. C’est l’un des meilleurs tracés sur lesquels nous roulons car il n’y a pas toutes ces échappatoires. C’est un circuit moderne avec un style traditionnel et si jamais vous sortez large alors vous êtes de suite en difficulté. Si vous sortez alors vous êtes directement dans les graviers ou l’herbe et c’est comme ça que ça doit être. Les limites de la piste sont les limites. C’est une piste qui convient parfaitement au championnat.”
José María López (Citroën Total WTCC) : “Chaque victoire est spéciale mais lorsque vous vous imposez dans un autre pays il n’y a que l’équipe et vous qui célébrez la victoire. En Argentine c’est vous, l’équipe et les 40 000 personnes présentes sur le circuit. Ca amplifie ce moment dans tout les sens du terme et j’ai gagné à Termas les trois dernières années. C’est un circuit qui permet différentes trajectoires. C’est une piste très large, une piste de MotoGP, mais l’adhérence n’est pas géniale. Le tracé est très intéressant, c’est l’un des meilleurs en Argentine selon moi et j’y performe toujours bien. Je ne dirais pas que c’est le circuit que je connais le mieux en Argentine et je sais que d’autres pilotes peuvent être rapides ici.”
Esteban Guerrieri (Campos Racing, Trophée WTCC) : ““C’est une superbe opportunité de prendre le départ d’une course d’un championnat du monde FIA, ce n’est pas quelque chose qui arrive tous les jours. Je suis très content d’avoir la chance de me mesurer aux meilleurs. Pendant ma carrière en Europe j’ai souvent sauté dans une voiture dans laquelle je n’avais jamais roulé et débuter des week-ends de course et j’ai très bien performé. Ces situations me motivent encore plus. J’aime la piste. Je suis fier d’avoir un tel circuit en Argentine. Je le connais très bien, on y a roulé en Súper TC2000 plus tôt cette saison, donc je m’en souviens bien, ce qui pourrait m’aider.”
Un tour du tracé avec José María López
C’est le circuit où la carrière internationale de José María López est revenue sur de bons rails grâce à sa victoire pour ses débuts en Championnat du Monde FIA des Voitures de Tourisme en 2013. Le pilote Citroën vous guide sur le circuit de 4,806 kilomètres de Termas de Río Hondo.
“On commence avec l’une des lignes droites les plus courtes de l’année, mais il est très important de bien sortir du dernier virage pour avoir une bonne vitesse.
Le Virage 1 est assez long, un peu ouvert au départ mais il se referme. La traction est importante ici car on peut facilement avoir du sous-virage à la sortie. On passe la troisième vitesse puis la quatrième pour le Virage 2, un bon endroit pour dépasser car on peut changer de ligne, prendre son élan et attaquer.
Le Virage 3 se prend normalement à fond avec des pneus neufs et il est nécessaire d’avoir une bonne vitesse car il y a ensuite une longue ligne droite. Parfois il faut sacrifier un peu le Virage 3 pour avoir une bonne vitesse de sortie, ce qui peut aider pour dépasser au Virage 4. Même si la ligne droite est longue, elle monte un peu et on n’atteint pas la vitesse maximale.
Pour ce qui est des autres virages il y a beaucoup de gros freinages, dont le Virage 5 où l’on passe de la sixième à la seconde. On sort du Virage 5 et enchaine sur le long Virage 6, qui se fait normalement à fond, avant le freinage en devers pour le Virage 7. Le freinage est assez difficile car on pense toujours pouvoir freiner plus tard et c’est là qu’on perd l’avant.
Avoir une bonne traction à la sortie du Virage 7 est crucial. C’est un long virage que l’on prend sur le troisième rapport et on peut parfois avoir du sous-virage.
Viennent ensuite les Virages 8, 9, 10 et 11 qui sont comme des chicanes à haute vitesse avec un beau freinage avant le 9. Il est très facile de perdre l’arrière de la voiture comme nous avons déjà pu le voir, surtout lors de la première année du WTCC ici.
Le Virage 11 est très plaisant, il ne se prend pas à fond mais il est très rapide et très difficile. On manque toujours d’espace à la sortie, surtout lors des qualifications et qu’on cherche la limite.
Le Virage 13 est un autre endroit intéressant pour dépasser car on sort du virage 11, on sort à l’extérieur et il faut être le plus large possible pour avoir une bonne trajectoire. C’est un endroit qui donne très envie de plonger à l’intérieur mais la voiture à l’extérieur va fermer la trajectoire à un moment donné donc il faut être attentif avant le Virage 14 et la ligne d’arrivée.”
L’endroit parfait pour dépasser selon José María López : “Les gros freinages des virages 5 et 13 sont de bons endroits pour tenter une manœuvre et dépasser.”